Le Club des magistrats (CDM), en cours de constitution, a dénoncé « vigoureusement », ce mercredi 20 mai, la convocation de son président Saâdedine Marzoug, par le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
« Nous membres du Club des magistrats ( en voie de constitution) avons appris avec consternation la nouvelle de la convocation de notre collègue juge Saâdedine Marzoug, devant le Conseil supérieur de la magistrature lors d’une séance exceptionnelle, en plein pandémie, non pas pour un crime qu’il a commis ou à cause d’une corruption financière (…) », écrit le CDM.
Pour ce Club, le « seul tort » du juge Marzoug est « d’avoir été un défenseur acharné des droits des magistrats et l’un des premiers à appeler à l’indépendance des juges de la tutelle du ministère de la justice dont les responsables successifs ont choisi d’exercer leurs missions par l’obéissance, abusifs et tyranniques à l’encontre des nobles ».
Le Club des magistrats a qualifié d’ « abusive » la suspension provisoire du magistrat Marzoug de son travail ayant abouti à sa convocation par le CSM, accusant le ministre de la Justice de tenter de « museler la seule voix qui défend l’indépendance du juge ».
Le CDM décrit le juge Marzoug comme « le profil type du « juge indépendant », ajoutant que « sanctionner ce juge exemplaire reviendrait à sanctionner tous les magistrats honnêtes et défenseurs des valeurs de la justice ».
Les positions du juge Marzoug lui ont valu « l’insigne honneur d’élaborer et de rédiger les communiqués au nom du Club tout au long des différentes étapes du Hirak béni et qui (les communiqués) nous ont tous honorés », ajoute le Club des magistrats dont les membres mettent en valeur les qualités « d’un homme honnête, compétent et impartial » tout au long de sa carrière professionnelle.