Plus de 174.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban, ont annoncé jeudi les autorités libanaises, le premier recensement officiel effectué par Beyrouth alors que cette question représente un sujet sensible dans le pays. Ce chiffre est cependant bien plus faible que toutes les estimations circulant dans le pays et qui vont parfois jusqu’à 500.000.
Le recensement, effectué par le Comité de dialogue libano-palestinien, une commission rattachée au gouvernement libanais, a couvert les 12 camps de réfugiés palestiniens, devenus au fil du temps de véritables quartiers résidentiels, mais aussi 156 « agglomérations palestiniennes » à travers le pays.
Le recensement met en lumière les conditions de vie, de santé, d’éducation et de travail des quelque 174.422 réfugiés palestiniens installés au Liban, mais aussi des 18.601 Palestiniens de Syrie qui sont arrivés après le début de la guerre dans ce pays voisin en 2011.
« En tant qu’Etat, nous devons nous pencher sur les problèmes dont souffrent les réfugiés palestiniens dans notre pays », a lancé le Premier ministre libanais Saad Hariri lors d’une conférence de presse.
Selon le recensement, 18,4% de la population active palestinienne est touchée par le chômage. Environ 7,2% des réfugiés sont analphabètes mais le taux de scolarisation des enfants de 3 à 13 ans atteint les 93,6%.
Les camps palestiniens, où vivent 45,1% des réfugiés selon le recensement, sont marqués par « la pauvreté, le surpeuplement, le chômage, de mauvaises conditions de logement et le manque d’infrastructures », d’après le site de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Selon Houda Samra, porte-parole de l’agence onusienne au Liban, quelque 469.331 réfugiés palestiniens sont enregistrés à ce jour au Liban.
« Nous n’avons pas de recensement des réfugiés palestiniens qui résident actuellement au Liban. Ce que nous avons est un registre officiel du nombre de réfugiés palestiniens enregistrés au Liban », souligne-t-elle, expliquant que « si quelqu’un enregistré avec l’UNRWA au Liban décide de vivre à l’extérieur du pays, il ne nous informe pas ».