En Algérie, depuis quelques jours, une rumeur pour le moins surprenante circule sur les réseaux sociaux : la semoule ne serait vendue qu’aux couples mariés, sous présentation du livret de famille.
Tout a commencé mardi dernier lorsqu’un faux document attribué à la direction du Commerce de la wilaya de Djelfa a été posté sur Facebook. Sur ce document, on peut lire notamment : “Il est porté à la connaissance des citoyens que la vente de semoule ne pourra se faire que sur présentation du livret de famille et pour une quantité ne dépassant pas les deux sacs de 10 kg par personne, afin que tout le monde puisse profiter de ce produit“.
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Ce produit de large consommation connaît de fortes tensions depuis quelques semaines : la semoule est pratiquement introuvable dans de nombreux commerce du pays.
Très vite, cette fake news a fait le tour des réseaux sociaux. Entre indignation et stupéfaction, les internautes algériens n’ont pas tardé à réagir, parfois avec un brin d’humour.
La direction du Commerce de Djelfa dément
“Livret de famille contre semoule, c’est sûr, avec une mesure aussi forte, les mariages blancs vont exploser dans le pays“, a ironisé un internaute sur Facebook.
Un autre lui répond : “Cette mesure est destinée aux jeunes algériens réfractaires à l’idée du mariage, le ministère du Commerce a trouvé l’argument fatal pour eux. Ils auront le droit à deux sacs de semoule. Si cet argument ne les convainc pas, le pays ne pourra plus rien faire pour eux“.
Toujours avec humour, une internaute a écrit : “À ce rythme-là, on va bientôt nous annoncer que la vente de bananes ne se fera que sur présentation d’une attestation d’ancien moudjahidines“.
“Après l’interdiction de l’huile aux moins de 18 ans, le livret de famille est maintenant obligatoire pour acheter un sac de semoule, il manquerait plus qu’on nous exige maintenant la fiche familiale pour acheter du lait“, a lancé un autre internaute.
L’ampleur prise par la polémique a fait réagir la direction du Commerce de la wilaya de Djelfa, qui nie avoir publié ce document, et qui dit regretter que “des rumeurs et des suppositions sans aucun fondement puissent provoquer une confusion dans l’opinion publique“.