Le Maroc et la Tunisie font partie d’une liste de 14 pays non membres de l’OTAN mais invités à une réunion militaire de haut niveau de l’alliance sur la guerre en Ukraine.
Selon le site spécialisé Breaking Défense, au cours de la réunion organisée ce mardi à la base militaire de Ramstein, en Allemagne, les États-Unis devraient « faire pression sur la manière dont les alliés et les partenaires peuvent s’unir pour soutenir au mieux la défense continue de l’Ukraine contre la Russie ».
Intitulée officiellement Groupe consultatif de défense de l’Ukraine, la rencontre est organisée par le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.
Parmi les pays participants, en dehors des membres de l’OTAN, figurent notamment la Tunisie et le Maroc. Deux autres pays africains, le Kenya et le Liberia ont été aussi invités, ainsi que trois du Moyen-Orient : Israël, le Qatar et la Jordanie.
On trouve aussi en Europe, la Finlande, la Suède et l’Ukraine et en Asie Pacifique le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Au menu de la réunion, des présentations sur le changement de tactique et de stratégie de la Russie et sur les besoins militaires de l’Ukraine, entre autres thèmes.
Lors d’un point de presse vendredi dernier, un secrétaire de presse du Pentagone a déclaré que « l’OTAN en tant qu’alliance ne fournit pas d’aide à la sécurité à l’Ukraine, donc cela ne se fait pas du tout sous l’égide de l’OTAN ».
Contrecarrer l’influence de la Chine en Afrique
« Maintenant, certains des pays invités et certains des pays qui iront sont, en fait, des alliés de l’OTAN, mais ils le font de manière unilatérale et souveraine, et non dans le cadre de l’alliance », a-t-il précisé.
Il a ajouté que les États-Unis étaient intéressés d’entendre ce que font les autres alliés et partenaires en ce qui concerne leurs bases industrielles de défense nationales et comment ils peuvent aider à la défense de l’Ukraine.
Breaking Défense rappelle qu’Israël, tout en étant un partenaire proche des États-Unis, a été résolu à éviter de contrarier la Russie, la Jordanie marche sur une corde raide diplomatique entre Moscou et Washington sur la question et le Qatar a fait l’objet d’un appel pour augmenter le flux de pétrole.
« Ces deux derniers pays ont acheté du matériel militaire russe ces dernières années, donc les inviter à cette réunion pourrait être une décision de Washington pour essayer de les encourager à se pencher davantage sur le soutien à l’Ukraine plutôt qu’à Moscou », écrit le site.
Quant à l’inclusion du Kenya, du Libéria, du Maroc et de la Tunisie, elle entre dans la lutte contre l’influence croissante de la Chine sur le continent, estime Elizabeth Shackelford, une ancienne responsable du département d’État, citée par le même média.
Lors de cette réunion, la Tunisie a réitéré son « engagement en faveur de la résolution pacifique des conflits actuellement dans le monde et aussi à travers l’organisation des Nations Unis », a indiqué un communiqué du ministère de Défense nationale, selon la presse tunisienne.