Les autorités marocaines ont interdit lundi une manifestation prévue jeudi à Al-Hoceïma, épicentre d’un mouvement de contestation qui secoue depuis neuf mois la région du Rif, dans le nord du Maroc.
“Il a été décidé de ne pas autoriser la tenue de cette marche“, indique dans un communiqué la préfecture locale, selon l’agence de presse MAP.
Cet appel à manifester avait été lancé par Nasser Zefzafi, le leader du “hirak” (“la mouvance“, nom donné localement au mouvement de contestation, ndlr), avant son arrestation fin mai par la police.
Si la quasi-totalité des figures de la protestation ont été arrêtées depuis, l’appel à manifester a cependant continué à être relayé par les réseaux sociaux.
“Les autorités locales n’ont reçu aucune déclaration” de manifestation, a justifié la préfecture.
La marche “est de nature à porter atteinte au droit de la population à un climat sécuritaire sain“, a-t-elle ajouté.
La préfecture a appelé “les organisateurs potentiels à se conformer à cette décision” et prévenu que “toutes les mesures nécessaires” avaient été prises pour son application.
Selon ses organisateurs, cette “marche pacifique” était organisée notamment pour exiger la “libération” des prisonniers du “hirak“, protester “contre la répression” et “maintenir le combat populaire contre le makhzen“.