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Le Maroc rassure après l’adoption d’un nouveau régime de change

Le Maroc rassure après l’adoption d’un nouveau régime de change

Les autorités monétaires marocaines ont répondu jeudi aux inquiétudes suscitées par le nouveau régime de change du dirham, entré en vigueur lundi, affirmant que l’impact sur l’inflation et le pouvoir d’achat serait limité.

Le gouverneur de la banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri, a affirmé jeudi en conférence de presse que le nouveau régime aurait un « impact positif sur la croissance », avec hausse du taux de croissance 0,2% en 2018, tandis que l’inflation pourrait augmenter de « 0,4% » pour atteindre 1,9 % ».

Le nouveau système, plus flexible, est entré en vigueur lundi après des années de discussions, une réforme encouragée par le Fonds monétaire international (FMI) qui vise à renforcer la « résilience et la compétitivité » de l’économie marocaine.

La banque centrale marocaine continue de fixer le cours du dirham sur la base d’un panier représentatif de l’euro et du dollar, à raison respectivement de 60% et 40%, mais avec une marge de flexibilité beaucoup plus importante. La bande de fluctuation est en effet passée de 0,3% à 5% (2,5% dans chaque sens).

Mais des experts disent appréhender une dépréciation du dirham, avec à la clef une augmentation des coûts des importations, notamment des produits énergétiques, rappelant que la balance commerciale du royaume reste structurellement déficitaire.

« Pourquoi y aurait-t-il une dévaluation si l’inflation est contenue et que les réserves sont suffisantes? », a rétorqué M. Jouahri, défendant une « décision volontaire et souveraine », et une réforme entamée dans des « conditions favorables ».

« Cette réforme ne fait suite à aucune crise, c’est une décision volontaire motivée par notre volonté d’ouverture », a souligné de son côté le ministre de l’Economie et des finances Mohammed Boussaid.

« Les signaux donnés les premiers jours sont très rassurants », a-t-il ajouté.

Les autorités monétaires marocaines ont également souligné que le passage à un régime flottant se ferait « graduellement », sans pour s’engager sur un agenda précis.

« Nous allons mener cette réforme graduellement, avec prudence, afin qu’il n’ait pas d’impact négatif majeur », a dit le ministre marocain.

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