Le Maroc reprend ses attaques contre l’Algérie. Dans un discours prononcé au sommet du groupe de contact du Mouvement des non-alignés (NAM) qui s’est tenu ce lundi en visioconférence, le ministre marocain des Affaires étrangères a accusé l’Algérie, sans la nommer, d'”alimenter le séparatisme”.
“Malgré les circonstances actuelles exceptionnelles, un pays voisin continue d’alimenter le séparatisme, en violation des principes fondateurs du NAM”, a lancé Nasser Bourita, qui a prononcé ce discours au nom du roi Mohamed VI, rapporte la presse marocaine.
Visiblement en manque d’arguments, M. Bourita a accusé l’Algérie, qui réclame pourtant la décolonisation du Sahara occidental, d’utiliser ses ressources pour alimenter la “déstabilisation régionale” : “Ce pays au lieu d’utiliser ses ressources pour améliorer la situation précaire de sa population dans le contexte de la pandémie du Covid-19, les détourne pour alimenter la déstabilisation régionale”.
Selon l’agence de presse officielle marocaine MAP, M. Bourita a réagi ainsi après que l’Algérie ait posé la question du Sahara occidental lors de ce sommet.
Dans son allocution, le président Abdelmadjid Tebboune a appelé ce lundi le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir dans les plus brefs délais afin d’adopter une résolution appelant solennellement à l’arrêt “immédiat” de toutes les hostilités à travers le monde. Il a cité notamment la Libye, la Palestine et le Sahara occidental.
« Depuis cette tribune, je lance un appel au Conseil de sécurité des Nations unies pour se réunir, dans les plus brefs délais, et adopter une résolution appelant solennellement à l’arrêt immédiat de toutes les hostilités à travers le monde, notamment en Libye, sans omettre les territoires occupés en Palestine et au Sahara occidental », a indiqué M. Tebboune.
C’est la deuxième fois depuis son élection le 12 décembre que le président Tebboune évoque le conflit au Sahara occidental lors d’un sommet de chefs d’État.
Le 9 février à Addis-Abeba, lors du sommet de l’Union africaine (UA) il avait exhorté le secrétaire général des Nations Unies à “hâter” la désignation de son Envoyé personnel et à relancer le processus de règlement de la question du Sahara Occidental.