Le match amical de préparation au Mondial-2018 entre Israël et l’Argentine prévu samedi à Jérusalem pourrait être annulé, sous la pression des Palestiniens qui dénoncent la tenue de cette rencontre dans la ville sainte, d’après la presse argentine mardi.
Les médias argentins donnent la rencontre polémique comme « suspendue », « annulée », ou déplacée de « Jérusalem à Haïfa ». De son côté, la Fédération argentine de football (AFA) ne confirme pas l’information.
« D’après ce que je sais, les joueurs de la sélection ne souhaiteraient pas jouer le match », a déclaré le ministre argentin des Affaires étrangères Jorge Faurie, interrogé à Washington en marge d’une réunion de l’Organisation des Etats américains (OEA).
« Même le sélectionneur a demandé qu’il n’y ait pas d’autre rencontre et que la sélection se concentre sur le premier match en Russie, le 16 juin », a-t-il ajouté en référence à Jorge Sampaoli, opposé depuis le premier instant à cette rencontre.
Pour le ministre, « la campagne qui est devenue virale dans les médias, de menaces aux joueurs, de maillots avec du sang, des menaces à des proches » a également pesé dans la balance.
« Pour l’instant, officiellement, nous n’avons pas cette information », a dit à l’AFP le porte-parole de l’AFA Nicolas Novello.
Mardi, le président de la Fédération palestinienne de football, Jibril Rajoub, avait demandé à Lionel Messi de ne pas participer au match, appelant à « brûler » ses maillots s’il jouait.
Il s’agirait du dernier match de préparation de l’Argentine, dont Messi est le capitaine, avant la Coupe du monde en Russie, que l’albiceleste débutera contre l’Islande le 16 juin, dans le groupe D.
« Messi est un symbole de paix et d’amour, nous lui demandons de ne pas participer au blanchiment des crimes de l’occupation » israélienne, a affirmé le président de la Fédération palestinienne.
La polémique a augmenté mardi, après que des opposants à la rencontre ont brandi des maillots argentins tâchés de sang, en marge d’un entraînement de la sélection à Barcelone.
« Messi, ne joues pas », ont crié des manifestants au bord du terrain d’entraînement.