Politique

Le ministère du Travail a refusé son agrément : réunion décisive jeudi de la Confédération des syndicats algériens

Les représentants de 13 organisations syndicales autonomes se réuniront jeudi 21 février pour faire le point et décider des actions à entreprendre après le refus du ministère du Travail d’accepter le dossier d’agrément qu’ils ont déposé le 28 décembre dernier.

« Nous allons d’abord nous réunir et évaluer la situation après le refus du ministère d’accepter notre dossier d’agrément, ensuite décider des actions à entreprendre », a annoncé à TSA le coordinateur du Satef Boualem Amoura. C’est le « 28 décembre dernier que nous avons déposé le dossier d’agrément de notre confédération », rappelle-t-il.

Au lendemain de l’annonce du ministère relative au refus d’accepter le dossier de constitution d’une Confédération des syndicats algériens (CSA), comprenant des syndicats du secteur de l’éducation, de la Fonction publique ou de la Santé, les 13 syndicats concernés avait dénoncé cette décision au cours d’une conférence de presse.

Naissance d’une Confédération

Pour justifier sa décision, le ministère fait référence dans la notification de refus au non-respect de l’article 2 de la loi 14/90. C’est à dire « non-respect des dispositions de l’article 2 de la loi 90/14 du 2 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice syndical ».

Les syndicats refusent ce motif, car « le ministère fait référence à un article qui parle de la création d’un syndicat et non d’une confédération », expliquent les syndicats, selon lesquels « il s’agit d’une volonté d’interdire aux syndicats autonomes de se constituer en confédération ».

Pour les membres de la confédération des syndicats algériens, le ministère « a inventé un motif pour nous empêcher d’activer », alors que « nous avons respecté à la lettre toutes les démarches légales prévues par la loi ».

Si le ministère persiste dans son attitude après le dépôt une seconde fois du dossier d’agrément, les syndicalistes ont averti qu’ils se verront obligés de recourir à la justice, et même solliciter l’OIT (organisation internationale du travail).

La Confédération des syndicats algériens est née le 13 novembre dernier, pour, selon ses initiateurs, répondre « à un besoin exprimé par les travailleurs lésés dans leurs droits ». Si beaucoup voient dans cette CSA une réponse à ”l’immobilisme” et l’inefficacité de l’UGTA à défendre les intérêts des travailleurs, les initiateurs de la CSA s’en défendent.« Nous ne voulons pas être en relation conflictuelle avec l’UGTA, mais plutôt en complémentarité. Toute compétitivité entre nous ne sera que bénéfique pour le travailleur que nous défendons » avait déclaré Sadek Dziri, coordinateur et porte-parole de la CSA, cité par El Watan. Selon lui, l’UGTA a « failli dans sa mission, celle de défendre le travailleur, et s’est affiliée au pouvoir », ajoute la même source.

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