Le ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique Brahim Boumzar a présenté ses excuses aux Algériens après ses déclarations à Oran sur le Sahara qui ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.
« Je présente mes excuses pour mes frères et mes compatriotes pour des propos qui ont été mal compris et des mots mal interprétés. Non à la fitna », a écrit le ministre sur la page Facebook de son département, dans la soirée de mardi.
En visite cette semaine à Oran, Boumzar a dit qu’ ” on est à Oran et pas au Sahara », en réponse aux opérateurs de téléphonie mobile qui se plaignaient du manque de rentabilité d’un projet de connexion d’une nouvelle cité au réseau mobile. Des propos qui ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux où le ministre est accusé de racisme et de mépris envers les habitants du Sahara.
En plus du message écrit où il présente ses excuses, Boumzar s’est longuement expliqué dans un message vidéo de 4,5 mn.
« Je suis désolé, j’ai constaté un phénomène sur les réseaux sociaux. Fitna, interprétations, déclarations déformées. J’étais en visite à Oran, dans un ensemble urbain. Plus de 40.000 logements, plus de trois ans sans couverture, ni téléphone mobile, ni téléphone fixe. On a discuté avec les opérateurs mobiles. On leur a exprimé notre mécontentement, en on leur a demandé de respecter leurs engagements contractuels qui figurent dans le cahier des charges relatif au droit du citoyen à la couverture. Parfois, ces derniers disent qu’il n’y a pas de rentabilité économique. Comment ? Oran est une grande ville, avec une densité de population importante. C’est pour cela qu’on a donné l’exemple de notre grand Sud, où la densité de la population dans certaines régions ne permet pas d’avoir une rentabilité », a-t-il expliqué.
Boumzar a ensuite plaidé pour que les « technologies ne sont pas la finalité », mais un « outil pour créer des emplois, une valeur ajoutée, un contenu responsable, mais pas des tribunes pour la fitna. »
« Nos frères du Sahara, je les porte dans mon cœur. Ils me connaissent, et je les reconnais. Il n’y a pas place à la fitna », a-t-il lancé.