Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a ironisé ce vendredi sur l’action diplomatique de l’Algérie au sujet de l’ouverture de consulats marocains sur le Sahara occupé, qui a consisté en la publication de communiqués et le rappel d’ambassadeurs pour consultations, le responsable marocain invitant l’Algérie à « continuer sur cette voie », rapporte le média marocain Yabiladi.
« Celui qui se prépare à rédiger des communiqués et rappeler son ambassadeur pour consultation doit continuer sur cette voie », a ironisé le chef de la diplomatie marocaine lors d’une conférence de presse animée avec son homologue du Burundi.
Nasser Bourita aurait dans ce contexte fait part de sa surprise que l’Algérie, qu’il ne cite pas nommément, ait rappelé son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour « consultations » alors qu’elle n’a jamais pris ce type de mesure pour protester contre les États ayant ouvert des ambassades à Al Qods. « Une preuve de plus que pour l’Algérie, la question du Sahara est ‘’peut-être sa première cause nationale’’ », a souligné le ministre des Affaires étrangères du Maroc, cité par Yabiladi.
L’Algérie a décidé le 20 février dernier de rappeler son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour « consultations », suite aux déclarations du ministre ivoirien des Affaires étrangères, « lors de l’ouverture d’un prétendu consulat » de son pays à la ville de Laâyoune occupée du Sahara occidental.
« Le ministère des Affaires étrangères a décidé de rappeler, pour consultations, l’ambassadeur d’Algérie en Côte d’Ivoire, suite aux déclarations sibyllines et insidieuses du ministre des Affaires étrangères ivoirien, lors de l’ouverture d’un prétendu consulat de Côte d’Ivoire à Laâyoune, au Sahara occidental », précise le MAE algérien, relevant que cette ouverture « intervient au mépris des principes et des objectifs consacrés par l’acte constitutif de l’Union africaine, notamment l’impératif d’unité et de solidarité entre les peuples d’Afrique et la défense de l’intégrité territoriale et l’indépendance des pays membres de l’Union ».