Société

Le moudjahid M’hamed Yala est mort à l’âge de 94 ans

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message de condoléances à la famille du moudjahid M’hamed Hadj Yala, décédé ce mercredi 29 septembre à l’âge de 94 ans, dans lequel il a mis en avant les qualités du défunt.

« Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore, et ils n’ont varié aucunement dans leur engagement ». Le destin a voulu que le moudjahid M’hamed Hadj Yala soit rappelé auprès d’Allah Tout-Puissant après une vie pleine d’abnégation au service de la patrie et un parcours professionnel durant lequel il assuma plusieurs fonctions et hautes responsabilités tant en Algérie qu’à l’étranger », a écrit le Président Tebboune dans son message de condoléances, repris par l’agence officielle.

« Ceux qui l’ont connu et côtoyé garderont du défunt le souvenir d’un nationaliste compétent et loyal, autant de qualités qui demeureront une source de fierté pour sa famille et ses proches témoignant à jamais de son apport à la patrie », a ajouté le président de la République.

« En cette douloureuse épreuve, je vous présente, ainsi qu’à ses compagnons moudjahidine, mes sincères condoléances, priant Allah Tout-Puissant d’accorder au défunt Sa sainte miséricorde et de l’accueillir en Son vaste paradis parmi les pieux et les martyrs, et de vous accorder patience et réconfort. Ô toi âme apaisée retourne vers ton seigneur satisfaite et agréée, entre donc parmi mes serviteurs et entre dans Mon paradis » , a conclu le Président Tebboune son message.

Le moudjahid, ancien diplomate et ministre, M’hamed Yala, dit « El Hadj Yaala », est décédé, mercredi à l’âge de 94 ans, a annoncé le ministère des Moudjahidine dans un communiqué publié via l’agence officielle.

Natif, le 23 décembre 1927, de la localité de Tifra dans la wilaya de Bejaïa, le défunt a milité au sein du mouvement national en présidant un groupe de l’organisation des “Scouts musulmans algériens”, avant de rejoindre, après le déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, les rangs de l’Organisation civile du Front de Libération nationale (FLN), dans la wilaya III historique, dont il sera désigné comme Chef politique.

Son activisme politique et révolutionnaire lui avait valu une condamnation par contumace par les autorités coloniales françaises. Pour autant, il le poursuivra clandestinement, aux côtés de Abane Ramdane, et se verra désigné comme membre de la mission extérieure du FLN à Tunis et au Caire.

En 1956, il a été chargé de mission en Allemagne, avant de diriger, en septembre 1958, le Secrétariat du ministère des Affaires étrangères au sein du 1er Gouvernement provisoire de  la République algérienne (GPRA), puis chef de mission adjoint du GPRA à Belgrade en 1960 et enfin, chef de la mission du GPRA à Prague et dans les pays du bloc socialiste.

Titulaire d’un diplôme de hautes études décroché dans une université de l’ex-Yougoslavie, il a endossé, après l’indépendance du pays, de hautes fonctions de l’Etat, à commencer par celle de Gouverneur d’Alger (1965-1970), puis wali de Constantine (1970-1974), puis Conseiller à la Présidence de la République (1974-1977) avant de diriger les portefeuilles ministériels du Commerce, des Finances et de l’Intérieur, de 1977 à 1987.

Le défunt achèvera sa riche carrière, en 1988, par le poste d’ambassadeur d’Algérie auprès de l’ex-URSS.

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