Arrivé dans le pays en 2010, le moustique tigre a réussi à s’installer définitivement en Algérie. C’est l’Institut Pasteur d’Algérie qui l’a annoncé ce dimanche 3 juillet dans un communiqué.

Originaire des forêts tropicales d’Asie du sud-est, ce moustique connu pour fait peur. Ses piqûres font mal et il est surtout un vecteur de transmission de maladies comme  la dengue, le chikungunya ou le zika. Ce moustique noir portant des marques argentées aime le milieu urbain. Il aime se nourrir sur l’être humain.

Aedes albopictus, son nom scientifique, a été signalé pour la première fois en Algérie en 2010. C’était à Tizi-Ouzou. Comme dans les 100 pays où il est présent, le moustique s’adapte à « divers environnements » et « notamment au milieu urbain en profitant d’une multitude de récipients (vases, pots, bidons, gouttières…), dans lesquels il pond ses œufs dans de petites quantités d’eau. »

En Algérie, cette espèce a été signalée pour la première fois en 2010 à Tizi-Ouzou mais son installation effective n’a été constatée qu’en 2015 dans la ville d’Oran (Aïn Turk). Le moustique tigre a envahi actuellement la majeure partie du Nord de l’Algérie », explique l’Institut Pasteur d’Algérie. En dix ans, le moustique tigre s’est « définitivement installé » en Algérie et il est désormais « présent dans 60% du nord du pays », a ajouté l’IPA.

La prolifération du moustique tigre et des autres moustiques est aidée en Algérie par le manque d’opérations de désinfection  et la désinfection ainsi que l’insalubrité qui règne dans les villes. Les ordures ménagères ne sont pas régulièrement ramassées, les fuites d’eau, les travaux interminables sur la voirie et l’incivisme des citoyens offrent des conditions idéales pour le développement et l’installation des moustiques et autres insectes nuisibles.