Les institutions officielles actuelles, « rejetées par le peuple », ne sont pas « habilitées » à examiner la loi sur les hydrocarbures qui est « importante » et qui « a un lien direct avec la souveraineté nationale », a estimé ce mercredi le bureau exécutif du MSP dans un communiqué.
Le parti islamiste souligne que le fait que la reconnaissance par le ministre de l’Energie de « l’implication des sociétés pétrolières étrangères dans l’élaboration de ce texte de loi est un fait dangereux qui préfigure d’une soumission claire aux forces capitalistiques (…) ».
Le MSP observe que l’ « insistance des autorités à imposer une loi sur les hydrocarbures, avec un gouvernement et un parlement populairement illégitimes », « est une preuve de l’état d’esprit résigné d’un gouvernement qui n’a comme programme que de rechercher la rente (…) ».
Le MSP met en garde le pouvoir quant à l’exploitation de la conjoncture politique difficile que vivent le pays et l’affaiblissement des institutions pour « faire passer ce qu’elle n’a pas pu faire, dans les domaine des hydrocarbures, durant la période précédant le Hirak, à l’instar de l’exploitation du gaz de schiste ».
Le parti craint que le pouvoir ne cède sur le point lié à la « souveraineté nationale » en ce qui concerne le contrôle des ressources naturelles du pays. Le MSP s’adresse aux Algériens en leur rappelant que le système politique « toujours en place jusqu’à aujourd’hui, et qui tente de se renouveler, porte l’entière responsabilité de la dilapidation des ressources du pays durant les deux dernières décennies ».
Un système « qui a raté l’occasion de l’embellie financière pour acquérir les compétences technologiques qui auraient permis à l’Algérie d’exploiter par elle-même ses richesses », rappelle le parti islamiste.
Sur le plan politique, le MSP dénonce « la campagne d’arrestations des activistes du Hirak pour des raisons politiques, à travers les différentes régions du pays, tout en appelant à leur libération. »
Le parti lance un appel aux forces politiques et sociales nationale pour des actions de solidarité avec les détenus du hirak, et dénonce « la politique du fait accompli », et « les restrictions » et « le chantage » à l’encontre des médias (presse écrite et électronique, audiovisuel). I
Le parti relève que le climat «délétère, de suspicion, la politique du fait accompli et la mainmise de l’administration dans le processus des élections présidentielles, feront que l’Algérie ne sera pas en mesure de faire face aux défis internes et externes qui s’annoncent ».
Le MSP appelle à respecter « la volonté du peuple exprimée chaque vendredi et mardi » par l’application des articles 7 et 8 de la Constitution, et accuse le pouvoir d’avoir avorté le processus de dialogue sérieux, et de « freiner » le processus de la transition démocratique tant réclamé par le peuple depuis le début du mouvement populaire.