Le MSP a réagi, ce lundi 11 février, à la proposition contenue dans la lettre-programme d’Abdelaziz Bouteflika, prévoyant l’organisation d’une conférence nationale après la présidentielle du 18 avril.
Le parti d’Abderrazak Makri a relevé des différences, dans le fond et dans la forme, entre ce que son parti avait proposé et ce qui est annoncé par le Président.
« Sur la forme, la proposition faite par le mouvement par écrit, après des consultations élargies à la présidence et à des parties influentes de l’opposition, ne prévoyait pas une annonce unilatérale, mais un accord adopté par toutes les institutions de l’État, avec l’opposition comme partenaire dans la concrétisation des étapes de réalisation du consensus et des réformes à travers un gouvernement d’union », constate le MSP.
Le parti islamiste rappelle également que « de telles réformes ont été annoncées, de façon unilatérale, en 2011, dans un contexte de protestations qu’a connues le monde arabe et des perturbations vécues par l’Algérie au mois de janvier de la même année, avant que ces réformes soient vidées de leur substance ».
Sur la forme, le MSP affirme que « la lettre publiée ne contient pas les idées principales et fondamentales proposées dans l’initiative du MSP, notamment en ce qui concerne la Commission nationale de surveillance des élections ».
Dans son communiqué, le bureau exécutif national du MSP avertit contre « la politique de domination et du fait accompli et l’utilisation des moyens de l’État pour casser la volonté des citoyens libres et inhiber les projets de salut national ».
L’initiative portée par Abdellah Djaballah en faveur d’un candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle a obtenu « l’accord de principe » du MSP, selon le même communiqué. Le parti rappelle que Abderrazak Makri avait « proposé, lors des deux derniers mois, la même idée à plusieurs personnalités et présidents de partis ».
Le MSP a également annoncé avoir « dépassé de beaucoup le nombre requis de signatures de citoyens et d’élus », pour valider le dossier de candidature du Président du parti, Abderrazak Makri.