Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a dénoncé ce vendredi 22 juin ce qu’il considère comme « le flou » qui entoure les affaires politiques du pays et la fermeture des « horizons politiques ».

Dans un communiqué rendu public au lendemain de la réunion de son bureau politique, le MSP a condamné « le flou dans les affaires politiques, le verrouillage des perspectives et l’absence de vision politique et économique chez les responsables ».

Il condamne également la « propagation du fléau de la corruption qui a atteint son apogée avec l’affaire de la cocaïne, sachant, dit-il, que le traitement de cette détérioration chronique n’est possible que par la transparence, l’indépendance de la justice et un contrôle réel des affaires publiques ».

Selon lui, la lutte contre la corruption est un « devoir national » dont le rôle incombe aux « institutions judiciaires et aux organismes spécialisés, compétents et indépendants » et non pas par des « réponses conjoncturelles et des traitements saisonniers et parcellaires car, soutient-il, le phénomène de la corruption en Algérie est devenu structuré et constitue un danger menaçant la sécurité et la stabilité du pays et met en péril toutes les volontés pour lutter contre ce fléau chronique ».

Commission indépendante pour l’organisation des élections

Évoquant la situation au triple plan politique, économique et social, le MSP estime que less crise financière, économique et politique dans le pays ont besoin d’une vision « consensuelle, rassembleuse, globale et large pour son traitement dans toutes ses dimensions ».

Il considère, dans ce contexte, que les « traitements partiels par des lois financières régulières et supplémentaires ne sont pas à la hauteur de l’ampleur de la crise qui est structurelle dans le pays ».

« Un report de la solution, rien de plus », note-t-il. Même s’il envisage de s’exprimer la fin de l’année en cours, le MSP semble laisser la porte ouverte à une éventuelle participation à l’élection présidentielle à travers son renouvellement de l’appel à la mise en place d’une commission indépendante pour l’organisation des élections, une demande formulée par la CLTD.

« Nous renouvelons notre appel à la nécessité de créer des conditions démocratiques pour la compétition politique en vue des prochaines élections présidentielles et à la création d’une commission nationale indépendante chargée d’organiser les élections par consensus entre toutes les forces politiques ».

L’appel de Ferhat assimilé à du terrorisme

Sur un autre registre, le MSP dont la réunion a été présidée par le deuxième vice-président du parti, en l’occurrence Abderrazak Achouri, le président Makri et son premier vice-président Benferhat étant convalescents, victimes de deux accidents de la circulation, l’un à Khemis El Khechna et l’autre dans la commune d’El Mghair, près d’El Oued, a fustigé l’appel de Ferhat Mehenni à la constitution d’une « force de contrainte » en Kabylie, en l’assimilant en demi-mot à du terrorisme.

« Nous condamnons les appels à la formation des milices armées lancées par les forces séparatistes menaçant l’unité nationale, et nous appelons tout le monde à une position de fermeté contre cette dérive publique et à ne pas traiter les questions de terrorisme avec des critères différents ».

Par ailleurs, le MSP a réitéré son attachement « constant » au message du défunt Mahfoud Nahnah dont c’est le quinzième anniversaire de la disparition. Un prix international a été ainsi créé pour récompenser les meilleures œuvres sur la « pensée, le parcours » du défunt Cheikh.