Le MSP a dévoilé ce lundi 25 mars un nouveau plan de sortie de crise en cinq points. En grande partie en accord avec les propositions émises par une partie de l’opposition regroupée sous le nom de « Forces du changement en soutien aux choix du peuple », le plan du parti islamiste comprend des propositions plus précises et légèrement différentes, notamment en ce qui concerne les modalités de désignation du président pour la période de transition.
Le parti d’Abderrazak Makri propose le départ de Bouteflika, une période de transition ne dépasse pas « six mois » et que sa gestion soit confiée à « une personnalité politique acceptée par le mouvement populaire et qui ne soit pas impliquée dans la corruption et la fraude électorale dans aucune des étapes précédentes ». En apportant de telles précisions, le MSP affiche son désaccord avec la feuille de route des « Forces du changement » qui ont proposé la création d’une « instance présidentielle » pour gérer la phase de transition.
Le MSP invite également à « éviter de répéter l’expérience du Haut Conseil d’État », instance présidentielle collégiale créée en 1992, après la démission du président Chadli, en confiant « la présidence de l’État à une seule personnalité pour éviter les situations de conflit et le manque de transparence sur l’origine du pouvoir », selon le communiqué.
Parmi les missions que devra accomplir ce président de « transition », selon le MSP figure, « la confection de décrets garantissant le seuil minimal et indispensable de réformes avant un retour au processus électoral, dont la création de l’instance nationale indépendante d’organisation des élections ».
Un chef de gouvernement « consensuel » devra également être désigné « après concertation avec la classe politique et les militants du mouvement populaire ». Selon la vision du MSP il présidera le gouvernement qui devra « gérer les affaires courantes, exécuter les décrets de réformes politiques et désigner une personnalité consensuelle pour présider l’instance nationale indépendante d’organisation des élections ainsi que ses membres ».
À l’exception de ces points concernant la présidence de la phase de transition, le MSP a annoncé son adhésion au projet proposé par les « Forces du changement » comprenant six points portant notamment sur la poursuite du mouvement populaire jusqu’à obtenir « une transmission douce du pouvoir », le retrait du président et de ses soutiens, l’adoption de réformes, et le refus des ingérences étrangères.