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Le MSP met en garde contre la course au pouvoir « en dehors du cadre légal »

Le MSP met en garde contre la course au pouvoir “en dehors du cadre légal”

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a estimé, ce mercredi 4 juillet, que la prochaine élection présidentielle constitue une « grande opportunité, et peut-être la dernière », pour atteindre le consensus national souhaité.

Dans un communiqué qui a sanctionné la réunion de son bureau national tenu mardi, le MSP a soutenu que cette échéance ne doit pas être « une occasion pour reproduire l’échec et la sauvegarde des intérêts personnels, que ce soit par la surenchère autour du cinquième mandat ou par la lutte au pouvoir en dehors du cadre démocratique ».

Il considère, dans ce contexte, que la compétition politique pour le pouvoir, en dehors du cadre démocratique, « génère des luttes futiles et destructrices du pays, de ses capacités, de sa souveraineté, rendant les institutions otages des luttes de clans ».

Il soutient également que les « indicateurs de la bonne gouvernance, ce ne sont pas la domination et la victoire sur l’autre, ni la répression, mais plutôt la préservation de la souveraineté du pays et l’indépendance de sa décision, en assurant la sécurité et la stabilité à travers l’État de droit, la liberté, la justice, la citoyenneté et la réalisation du développement économique (…).

Le pays s’enfonce dans la crise

Au chapitre économique, le MSP, dont la réunion a été présidée par le deuxième vice-président, Achouri Abderazak, – le président Makri et son vice-président, Benferhat étant toujours convalescents après leurs accidents de voiture -, soutient que « tous les indicateurs économiques montrent que le pays s’enfonce davantage dans la crise ».

C’est pourquoi il met en garde contre la poursuite du recours à la planche à billets qui ne résoudra pas, selon lui, le problème de la récession économique et de la fonte des réserves de change.

« La situation va se compliquer davantage à travers une inflation galopante et contraindra l’Algérie à recourir à l’endettement dans des conditions qui seront très dures, pouvant menacer sa souveraineté, son unité et la stabilité de la nation », prévient le texte.

« Les déclarations officielles sur la suppression des transferts sociaux et l’éventualité du recours à l’endettement extérieur sont un aveu d’échec de la gouvernance et annoncent que ces mesures vont faire entrer des millions d’Algériens dans une pauvreté chronique ».

« Des mesures qui ne peuvent se concevoir en dehors du projet d’un consensus assumé auquel a appelé le mouvement » et qui « est basé sur l’arrêt de la corruption et la construction d’une vision économique, en menant des réformes politiques et s’orienter sérieusement vers la démocratie, la transparence et la capacité d’évaluer les processus, de surveiller les affaires publiques, ce qui permettra de relance, à moyen terme, le développement (…) », assure-t-il.

Par ailleurs, le MSP met en garde le « mouvement des lobbies de l’ancien colonialisme » contre l’exploitation de la « faiblesse » de l’État algérien et de leurs positions au sein des institutions publiques pour « attenter à l’identité nationale et aux tentatives d’acculturation, à travers la déviation du système éducatif de son rôle éducatif et culturel pour le mettre au service des intérêts de l’ancien colonialisme ».

« L’influence de ces groupes de pression est la principale cause du sous-développement de l’Algérie, et peu importe combien de temps, la volonté du peuple algérien triomphera », souligne le texte. Enfin, il appelle les forces vives, dont l’ANP, à protéger « l’indépendance du pays ».

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