Le MSP estime inopportune l’organisation de l’élection présidentielle à sa date initiale, soit le 4 juillet. « Le Mouvement a réitéré sa position maintes fois exprimée depuis le début du hirak, à savoir que l’élection présidentielle est l’étape qui renforcera la démocratie et parachèvera la processus de réformes, à condition qu’elle soit libre et honnête après le remplacement des ‘B’ rejetés par le peuple et qu’elle soit organisée par une instance nationale indépendante à une autre date que le 4 juillet et à l’issue d’une courte période de transition qui ne dépassera pas six mois à compter de maintenant », écrit le parti dans un communiqué rendu public ce mardi 21 mai à l’issue de la réunion hebdomadaire du bureau exécutif du parti.

Tout en saluant « les efforts déployés par la classe politique et la société civile depuis le début du mouvement pour cristalliser les visions et les alternatives alliant le respect du cadre constitutionnel et les mesures politiques », le MSP insiste sur la nécessité de poursuivre le mouvement populaire pacifique pour atteindre ses objectifs.

Un mouvement qu’il faudra protéger, estime le parti d’Abderrazak Makri, « de toute forme de récupération idéologique et partisane et de tout ce qui peut causer la discrimination et la division entre les Algériens », appelant à « éviter tout comportement susceptible de créer des tensions lors des marches pacifiques ». .

Le MSP salue aussi la campagne anti-corruption en cours, et considère que seules « des institutions légitimes et crédibles issues de la volonté populaire » pourront assurer l’efficacité, la pérennité et la justice de cette campagne.

Enfin, le parti souligne que le passage vers une nouvelle Algérie ne pourra se faire que s’il existe « une volonté politique sincère chez les forces influentes en Algérie » et « à travers le dialogue et l’esprit de consensus ».