Le prix Nobel de médecine a été attribué lundi à trois chercheurs américains, Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young, qui ont démonté les mécanismes complexes de l’horloge biologique.
Ils sont récompensés pour « leurs découvertes des mécanismes moléculaires qui règlent le rythme circadien », lequel s’étend sur 24 heures et permet aux êtres vivants de s’adapter aux différents moments de la journée et de la nuit, a annoncé l’Assemblée Nobel.
Le rythme circadien permet notamment de régler les besoins en sommeil et nourriture et d’adapter la pression artérielle et la température corporelle.
Les trois chercheurs « ont pu s’introduire dans notre horloge biologique et élucider son fonctionnement interne. Leurs découvertes expliquent comment les plantes, les animaux et les êtres humains adaptent leur rythme biologique pour qu’il se synchronise avec les révolutions de la Terre », a précisé le jury.
A partir de l’observation de mouches, les lauréats ont isolé un gène contrôlant le rythme biologique.
Ils ont montré que ce gène encode une protéine qui s’accumule dans la cellule au cours de la nuit puis est désagrégée pendant le jour. Les horloges biologiques sont gouvernées par les mêmes principes chez les organismes multicellulaires, dont l’organisme humain.
En 2016, le Nobel de médecine était allé au Japonais Yoshinori Ohsumi pour sa contribution à la compréhension du renouvellement des cellules.
Cette année, chaque prix est doté de neuf millions de couronnes suédoises (environ 937.000 euros) que se partagent les lauréats.