Les forces du Pacte de l’alternative démocratique (PAD), coalition des principaux partis d’opposition en Algérie, ont réaffirmé ce lundi leur rejet du projet de révision de la Constitution, et appellent à une journée de mobilisation le 10 octobre à Alger.
« Abordant la question du référendum constitutionnel, les forces du PAD réaffirment leur position de principe de rejet de cette démarche dont le but principal est le sauvetage d’un système rejeté par les Algériennes et les Algériens qui n’ont cessé de réclamer son départ par millions plus d’une année durant », affirment les forces du PAD dans un communiqué diffusé ce lundi sur Facebook.
« Conscient de sa fragilité extrême et de son illégitimité, le pouvoir en place est sur le point de contrôler quasiment tous les médias qu’il veut transformer en vulgaires organes de propagande pour le « OUI » au référendum plébiscite du 1er novembre prochain », dénoncent les forces du PAD, relevant que « la nature antidémocratique du régime est non seulement préservée mais elle a aggravée le pouvoir personnel comme jamais auparavant ».
« En effet, au mépris du principe démocratique de séparation et de l’équilibre des pouvoirs, la révision constitutionnelle octroie et concentre tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme, le président de la république », fustige le PAD, qui s’interroge en outre sur « la signification du changement radical de la doctrine de défense nationale, introduite par la constitutionnalisation de la participation de l’armée nationale populaire aux guerres à l’extérieur des frontières du pays ».
« La constitution ne peut être légitime que si elle est l’émanation du peuple qui débat et choisit librement de son contenu et de la forme des institutions qu’il souhaite mettre en place pour satisfaire toutes ses aspirations dans le domaine politique, économique, social, culturel », estiment les forces du PAD.
Par ailleurs, les forces du PAD ont appelé à ce que cesse « immédiatement la politique de répression tous azimuts qui frappe la jeunesse, les travailleurs, les journalistes », exigeant « le respect effectif des libertés démocratiques dont les libertés syndicales bafouées tous les jours avec le silence complice des autorités ».
« Face aux incessantes atteintes aux libertés démocratiques et afin de contribuer au regroupement le plus large des forces attachées aux revendications de liberté et de souveraineté exprimées par la révolution du 22 février 2019, les forces du PAD décident d’appeler à l’organisation d’une journée de mobilisation unitaire pour la défense des libertés démocratiques le 10 octobre 2020 à Alger », annoncent dans ce cadre les forces du PAD.