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Le Parlement européen apporte son soutien au hirak algérien

Le Parlement européen apporte son soutien au hirak algérien

Le Parlement européen apporte son soutien aux manifestants algériens et annonce une audition avec des animateurs du hirak.

« C’est la trente-deuxième manifestation organisée en Algérie contre le régime algérien actuel. Alors aujourd’hui les manifestants ce sont des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes qui demandent la démocratie en Algérie. Nous les soutenons ici au Parlement européen en organisant une audition avec un certain nombre d’acteurs de la révolution actuelle en Algérie », déclare Marie Arena, présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux.

Pour elle, ceux qui manifestent en Algérie « demandent effectivement bien sûr que des élections soient organisées mais pas sous le modèle actuel, pas sous le régime actuel, pas avec les règles du régime actuel. Ils demandent qu’il y ait des changements au niveau de la Constitution, qu’il y ait un pluralisme politique, qu’il y ait une liberté d’expression et d’association, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui en Algérie ».

« Plus de 83 personnes sont arrêtées arbitrairement depuis ces manifestations. Nous plaidons pour que toutes les arrestations politiques, tous les prisonniers politiques soient libérés pour qu’il puisse vraiment y avoir un vrai débat, un vrai débat démocratique en Algérie. Nous les soutenons ici au Parlement européen, nous continuerons à suivre la situation en Algérie », assure-t-elle.

Dans un texte qui accompagne la vidéo, Marie Arena résume la situation et réitère son soutien au mouvement populaire. « Voilà 32 semaines que les citoyens algériens manifestent massivement et pacifiquement pour une Algérie libre et démocratique. Je soutiens leur action et particulièrement celle de la jeunesse algérienne qui fait preuve d’un engagement citoyen admirable », écrit-elle.

L’élue belge suit attentivement l’évolution de la situation en Algérie. Le 13 septembre, elle avait condamné l’arrestation de Karim Tabbou qu’elle avait qualifiée d’ « arbitraire ».

« C’est avec un profond sentiment d’inquiétude que nous apprenons l’arrestation à son domicile de M. Karim Tabbou, une des figures populaires et respectées par les manifestants algériens. Nous condamnons cet acte arbitraire qui intervient après une vague récente d’arrestations de citoyens, d’étudiants et de militants unis par leur détermination de construire une Algérie libre et démocratique. Nous appelons à la libération immédiate de Karim Tabbou et de l’ensemble des prisonniers politiques », avait-elle réclamé.

«Le peuple algérien force l’admiration par son pacifisme et sa maturité politique. Nous appelons les autorités à écouter les revendications légitimes qu’expriment depuis 30 semaines des millions de citoyens algériens », avait-elle ajouté.

Mercredi, lorsque Karim Tabbou avait éphémèrement retrouvé la liberté, elle avait aussi réagi.

« Karim Tabbou, figure du mouvement de contestation en Algérie a été libéré hier. Il avait été placé en détention il y a deux semaines et inculpé d’atteinte au moral de l’armée. Cette nouvelle est certes une bonne nouvelle mais d’autres manifestants restent encore détenus en prison. Je réitère notre appel à la libération de tous les détenus d’opinion du Hirak, étudiants, militants associatifs, opposants politiques, citoyens et citoyennes », a écrit Marie Rena, estimant que « la sortie de crise en Algérie ne peut se faire que par la voie politique et par le dialogue comme nos invités algériens nous l’ont rappelé hier lors la réunion de la commission des droits humains (DROI) ».

« Le Parlement européen continuera à suivre de près l’évolution de la situation », avait-elle promis.

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