Atmane Mazouz, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), est jugé en appel devant la Cour de Béjaïa. Il est poursuivi pour « outrage à corps constitué ».
Le parquet a requis l’aggravation de la peine contre Athmane Mazouz, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Le verdict est attendu pour le 7 novembre prochain.
En première instance, il a été condamné en mars dernier par le tribunal de Sidi Aïch à 100 000 dinars d’amende et 100 000 dinars de dédommagement à l’agent judiciaire du Trésor public, qui s’est constitué partie civile. Il était alors responsable de la communication du RCD, dont il sera élu président en juin 2022.
Selon le RCD, l’affaire remonte à décembre 2019 lors de la « répression qui s’est abattue sur des enfants et leurs mamans à l’occasion d’une marche pacifique à Oran ». Il indique que son président est « poursuivi sur la base de ses déclarations dénonçant les agressions constatées lors de la marche. »
En décembre 2019, il a été interpellé par la gendarmerie sur la route d’Oran où il se rendait pour apporter son soutien aux manifestants du Hirak, durement réprimés lors d’une manifestation quelques jours plus tôt. Il sera condamné dans cette affaire à une année de prison ferme par le tribunal de Chlef en octobre 2021.
Son procès en appel devant la Cour de Béjaïa dans la deuxième affaire survient quelques jours après le refus des autorités de la wilaya de Tizi Ouzou d’autoriser la tenue de l’université d’été du RCD à Azeffoune. Le parti a décidé de saisir la justice suite à cette décision de l’administration.