Le FJD, qui a décidé de ne pas présenter de candidat à la présidentielle du 12 décembre, tient à ses revendications. Le parti d’Abdallah Djaballah a souligné ce samedi que la poursuite du mouvement dans ses marches pacifiques et son attachement à ses revendications constituent un message clair au pouvoir.
Pour le FJD, ce message signifie qu’il est impossible de convaincre la population de la possibilité d’organiser des élections sans que le « pouvoir de fait » ne prenne un certain nombre de mesures pour rétablir la confiance.
Parmi ces mesures, le parti cite notamment, « le départ des symboles et des résidus de l’ancien régime, en particulier le Premier ministre Bedoui, son gouvernement et le chef d’État illégitime, rejetés par la population (…). »
Dans un communiqué qui a sanctionné les travaux de son conseil consultatif tenu à Alger, le FJD a estimé que toute « tentative de contourner les revendications populaires et d’imposer le fait accompli ne peut constituer une solution sûre à la crise, mais produira un président dépourvu de légitimité et reportera la résolution de la crise ».
Pour ce parti, toute élection ne peut réussir et procurer la légitimité nécessaire qu’à travers la coopération de tous les enfants du peuple « sincères et convaincus de ses revendication »s, et qui estiment qu’il est « nécessaire de contribuer à œuvrer pour un transfert de pouvoir sans heurts, créant le climat et les garanties nécessaires pour une construction d’une démocratie véritable et l’instauration de la culture de participation pour la gestion des affaires publiques ».
« Ce qui n’est pas le cas, pour l’heure », déplore le FJD. S’il considère que les élections présidentielles sont le meilleur moyen pour le peuple d’exercer son autorité et de pourvoir choisir ceux qu’il considère comme capables de relever les défis qui se posent au pays, le FJD, qui envisage de soutenir un candidat en fonction de l’évolution de la situation, soutient que « le dialogue est l’option privilégiée et le moyen efficace face à l’enlisement et pour une sortie sûre de la crise ».