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Le parti de Macron en marche vers une majorité écrasante, les candidats d’origine maghrébine en force

Le second tour des élections législatives se déroule ce dimanche en France. Environ 47 millions d’électeurs sont appelés à se rendre dans les bureaux de vote afin d’élire leurs députés. Ce second tour devrait servir à faire figure de consécration pour la « République en Marche » (REM), nouveau parti du président Emmanuel Macron. Ce parti était arrivé largement en tête lors du premier tour avec 32,3% des suffrages exprimés, devant la droite (Les Républicains, 21,5%).

 

Un raz-de-marée annoncé pour le parti de Macron

Le parti du président Macron devrait en effet obtenir, selon les dernières estimations, entre 440 et 470 sièges de députés sur les 577 sièges de l’Assemblée nationale. Un tel score placerait ainsi le parti bien au-dessus de la majorité absolue (289 élus), et constituerait en outre la plus large majorité pour un parti présidentiel de l’histoire de la Ve République française.

En face, les autres partis se partagent les miettes. La droite, représentée par le parti Les Republicains (ex-UMP) devrait avoir entre 60 et 90 sièges. Le Parti socialiste, qui détenait la majorité dans l’Assemblée sortante, devrait quant à lui se contenter avec ses alliés de 20 à 35 sièges à peine. Le Front national, dont la candidate Marine Le Pen avait accédé au second tour des élections présidentielles, n’aurait quant à lui que six députés dans l’hémicycle, tandis que le mouvement La France Insoumise porté par Jean-Luc Mélenchon devrait disposer de 10 à 25 sièges.

Les élections législatives ont par ailleurs été marquées par un taux d’abstention très élevé. Ce taux avait atteint un niveau historique au premier tour avec 51.3% d’abstentionnistes, et la tendance semblait loin de s’inverser au second tour. À midi, le taux de participation au second tour s’est établi à 17.75%, en forte baisse par rapport à 2012 (21.41%) et 2007 (22.89%).

La nouvelle Assemblée nationale aura également pour particularité d’être profondément renouvelée, notamment car plus d’un tiers des députés sortants (plus de 200) ne se représentaient pas. Un renouvellement qui trouve sa source dans la volonté d’Emmanuel Macron d’ouvrir les portes à une nouvelle génération d’élus, mais aussi de la loi interdisant le cumul des mandats.

Les candidats d’origine maghrébine en force

Le parti La République en Marche s’est également distingué en donnant une plus large place aux candidats d’origine maghrébine, qui sont pour nombre d’entre eux en ballottage favorable pour le second tour des élections législatives. Une première dans l’histoire dans la Ve République.

La candidate REM Amal Amélia Lakrafi, d’origine marocaine, a obtenu un score remarqué de 60,08% dans la 10e circonscription des Français à l’étranger. Elle devra cependant disputer le second tour à cause d’un taux d’abstention de 80%. Pour l’emporter dès le premier tour, la loi française prévoit en effet qu’il faut réaliser un score équivalent à au moins 25% des électeurs inscrits.

La candidate Fadila Khattabi s’est également qualifiée au second tour dans la 3e circonscription de Bourgogne en obtenant 32% des suffrages exprimés. Sarah El Haïry, dans la 5e circonscription de Loire-Atlantique, a obtenu 41,35% des voix, et devance largement le député socialiste sortant Michel Ménard qui l’opposera au second tour avec seulement 13,95% de votes. Dans la 4e circonscription de la Gironde, le candidat Aziz S’kalli-Bouaziza est arrivé en tête avec 31.59% des voix. De même pour Mustapha Laabid qui a obtenu 32,57% des voix dans la 1ère circonscription de Rennes.

D’origine algérienne, la candidate de la 9e circonscription des Français de l’étranger Leila Aïchi est arrivée en tête au premier tour des élections législatives (avec 20.29% des voix) devant le candidat d’origine marocaine M’jid El Guerrab. Le duel s’annonce cependant serré puisque ce dernier a obtenu 18.93% des voix. La situation est également serrée pour Mohand Hamoumou dans la 2e circonscription du Puy-de-Dôme. Bien qu’il soit arrivé en tête avec 29,87 % des voix au premier tour, il ne devance sa rivale socialiste Christine Pires-Beaune (27.27%) que de 1195 voix.

La candidate Claire-Tassadit Houd est a quant à elle fini première du premier tour dans la 2e circonscription d’Eure-et-Loir avec 29.24 % des suffrages. Belkhir Belhaddad a pour sa part terminé largement en tête au premier tour de la première circonscription de la Moselle avec 28,03% des voix. Il devance ainsi tranquillement la candidate du Front National, Laurence Burg, qui fait 18,3% mais aussi l’ex-ministre socialiste Aurélie Filippetti, qui n’a obtenu que 11,8%. Dans la 2e circonscription de l’Aube, la candidate Djamila Haddad a obtenu 30.42% des voix au premier tour face à Valérie Bazin-Malgras (UDI, centre-droit), qui a terminé avec 24.19%.

Par ailleurs, la 1ère circonscription de l’Essonne devrait de son côté offrir un duel intéressant entre le député sortant, Manuel Valls, et la candidate Farida Amrani de La France Insoumise. Alors que l’ex-Premier ministre a obtenu 25.45% des voix au premier tour contre 17.61% pour Amrani, la candidate d’origine maghrébine pourra éventuellement compter sur un large mouvement « anti-Valls » qui pourrait permettre à la candidate de La France Insoumise d’être élue.

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