Le permis biométrique, dont quelques exemplaires ont été symboliquement remis à des conducteurs, est enfin lancé, après plusieurs reports. « Je préfère avoir un, deux ou trois mois de retard et sortir un document aux normes et dont on est fiers aujourd’hui », a justifié Noureddine Bedoui, ministre de l’Intérieur, qui a présidé la cérémonie de lancement.
Du même format que les cartes bancaires (ID1), le permis est « hautement sécurisé grâce à un hologramme qui sécurise la photo imprimée sur le document », selon M. Bedoui qui a affirmé que le document « est aux normes internationales et est produit avec un taux d’intégration local de 100% ».
En plus de l’hologramme, la carte est sécurisée par marquage à ultraviolets, une image laser variable (CLI), des inscriptions au laser, en plus d’une puce électronique sécurisée et cryptée qui contient les données personnelles et biométriques du détenteur, ainsi que plusieurs applications.
Un support pour le permis à points
Parmi les applications embarquées par la puce électronique du permis de conduire biométrique, une est consacrée au dispositif du permis à points qui sera mis en place prochainement, selon le ministre de l’Intérieur.
Le lancement du permis de conduire à points dépend non seulement du lancement du permis de conduire biométrique mais également de la mise en place de tout l’environnement nécessaire à ce dispositif. Il s’agit notamment du lancement effectif de la Délégation nationale de la sécurité routière, la création d’une base de données dédiée à la Direction générale de la modernisation au ministère de l’Intérieur, l’inscription des permis classiques sur cette base de données et la création du portail électronique (site web) du permis à points sur lequel les conducteurs pourront consulter leur solde en points.
La mise en place du permis biométrique, puis du permis à points ainsi que la numérisation de l’administration et la création de la Délégation nationale de la sécurité routière aura comme conséquences de « diminuer le nombre d’accidents de la circulation », selon le ministre de l’Intérieur qui a également mis l’accent sur les économies en temps et en argent qui seront faites grâce à la numérisation de la gouvernance.
Lancement initial dans quatre communes pilotes
Le permis de conduire biométrique sera, dans un premier temps lancé dans quatre communes d’Alger dont Kouba, Dar El Beida, Baba Hassen et Alger-Centre, avant d’être généralisé dans toutes les communes de la wilaya d’Alger à partir du deuxième trimestre de cette année.
Ce n’est qu’à partir du troisième trimestre de 2018 que le permis biométrique commencera à être délivré dans d’autres wilayas pour être disponible dans tout le territoire national au troisième trimestre de cette année.
Le ministère de l’Intérieur compte délivrer un million de permis de conduire biométriques en 2018 et 3 millions chaque année jusqu’en 2021, année pendant laquelle tous les permis de conduire en Algérie devraient totalement être biométriques.