Les cours du pétrole ont grimpé lundi, à l’heure où les craintes d’une surabondance de l’offre mondiale, qui avaient fait plonger les prix fin décembre, s’apaisent suite aux efforts de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a clôturé à 57,33 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 27 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de février a gagné 56 cents, à 48,52 dollars.
Les cours de l’or noir ont connu lundi leur sixième séance consécutive de hausse, permettant au brut de retrouver ses niveaux de la mi-décembre.
Des informations de presse sur la production de l’Opep semblent indiquer que le groupe et ses partenaires respectent déjà leur accord de limitation de la production, dont les objectifs ont été resserrés début décembre.
“Il s’agit d’une confirmation que la production de l’Opep va ralentir”, a signalé Bart Melek de TD Securities.
Cette production, ainsi que celle de ses partenaires, devrait en outre “encore reculer, car l’accord n’est complètement appliqué que depuis début janvier”, ont précisé les analystes de Commerzbank.
Les cours ont également bénéficié de l’optimisme entourant la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine après l’ouverture lundi d’une nouvelle série de tractations entre émissaires américains et chinois à Pékin.
L’imposition de tarifs douaniers réciproques fait craindre de lourdes conséquences sur l’économie de ces deux géants, et par effet d’entraînement sur la plupart des pays du monde, donc sur la demande mondiale en pétrole.
A l’inverse, un apaisement des tensions laisse entrevoir une stabilisation de la demande et soutient donc les prix.
“Si le niveau de la demande mondiale fait l’objet de moins d’inquiétudes en 2019, alors les cours pourront remonter sans grande difficultés”, a estimé M. Melek.
Par ailleurs, l’entreprise de services pétroliers Baker Hughes a fait état vendredi, dans son habituel décompte hebdomadaire des puits de forage actifs aux Etats-Unis, d’un recul de huit unités, portant à 877 le nombre de puits de forages actifs.
De quoi légèrement atténuer les craintes de surabondance de l’offre alors que les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial en 2018 et extraient un niveau record depuis plusieurs semaines, à 11,7 millions de barils par jour en moyenne selon les données officielles de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).