Les prix du pétrole ont bondi mardi à Londres et à New York après un avertissement adressé par les Etats-Unis à tous les pays important du brut iranien.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en août montait vers 16H30 GMT de 3,55% à 70,50 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance valait 76,33 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 2,14% par rapport à la clôture de lundi.
Les cours ont soudainement grimpé quand un responsable du département d’Etat a indiqué que tous les pays achetant du brut à Téhéran devaient stopper complètement leurs importations d’ici le 4 novembre s’ils voulaient éviter les sanctions américaines rétablies après le retrait de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien.
“Il était déjà établi que les pays européens allaient devoir fortement réduire leurs achats, même si certains espéraient encore pouvoir contourner les sanctions”, a commenté Matt Smith du cabinet ClipperData.
“Mais les Etats-Unis semblent faire monter la pression en s’adressant aussi aux pays asiatiques comme la Chine et l’Inde, qui ont obtenu des exemptions par le passé”, a-t-il ajouté.
Les commentaires de l’administration “rappellent aux investisseurs qu’on pourrait vraiment voir dans les prochains mois une baisse de l’offre de brut sur le marché mondial”, a remarqué de son côté Bart Melek de TD Securities.
“Même si l’Arabie saoudite a assuré qu’elle pourrait augmenter sa production, il n’est pas sûr que cela puisse compenser tous les barils iraniens perdus”, a-t-il ajouté en soulignant toutefois que certains pays comme la Chine ne respecteraient pas forcément les demandes américaines.