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Le pétrole chute de 6,6%, à son plus bas en 15 mois

Les cours du pétrole ont terminé en baisse de plus de 6,6% à New York mardi, continuant à plonger alors que la production d’or noir atteint des niveaux records en Russie et aux Etats-Unis au moment même où la demande en énergie pourrait s’essouffler.

Le baril de WTI pour janvier, la référence aux Etats-Unis, a reculé de 3,28 dollars pour clôturer à 46,60 dollars, son plus bas niveau depuis fin août 2017.

Il a perdu près de 40% depuis son récent pic, début octobre.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février reculait de son côté vers 19H45 GMT de 3,17 dollars ou 5,3% et valait 56,44 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Les investisseurs s’inquiètent de voir à la fois se multiplier les signes d’un ralentissement de l’économie mondiale, qui se traduirait par une baisse de la demande en énergie, et la recrudescence de la production de brut dans certains pays.

“La stabilisation du marché du pétrole fait déjà partie de l’histoire ancienne et l’effet de la réduction de la production annoncée par l’Opep s’est entièrement évaporé”, ont souligné les analystes de Commerzbank.

Confrontée à une chute des cours, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’est en effet mise d’accord début décembre avec ses partenaires, dont la Russie fait partie, pour réduire sa production d’environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier.

Mais lundi, “la Russie a rapporté que sa production de brut avait pour le moment atteint un niveau record de 11,42 mbj en décembre”, ont remarqué les analystes de Commerzbank.

Et l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a, dans un rapport, anticipé une hausse de la production de pétrole de schiste de 134.000 barils par jour aux Etats-Unis entre décembre et janvier alors même que la production est déjà à un niveau record dans le pays.

La société américaine Genscape a par ailleurs fait état d’une hausse des réserves à Cushing, en Oklahoma, là où sont stockés les barils servant de référence au pétrole new-yorkais.

Parallèlement, la chute généralisée des places boursières et la faiblesse de certains indicateurs, comme le repli marqué du moral des entrepreneurs allemands mardi, alimente la crainte de voir la croissance économique mondiale ralentir.

“Toute la question est désormais de savoir si la réduction de la production décidée par l’Opep et ses partenaires va être suffisante”, a relevé John Kilduff d’Again Capital.

“On peut s’attendre à une nouvelle salve de commentaires des ministres du Pétrole des pays concernés visant à rassurer les marchés et peut-être à une révision de leurs objectifs dès janvier ou février”, a-t-il avancé.

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