Les cours du pétrole, qui avaient terminé la veille à leur plus haut niveau depuis 2014, ont légèrement reculé mardi à la veille d’un rapport sur le niveau des stocks de brut aux Etats-Unis.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 18 cents sur l’Intercontinental Exchange (ICE) pour terminer à 84,80 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de novembre a perdu 7 cents et fini à 75,23 dollars.
“En l’absence de nouvelles informations susceptibles d’alimenter encore plus leur envolée, les investisseurs en ont profité pour engranger quelques profits”, a estimé John Kilduff d’Again Capital.
Le marché continue cependant à surveiller de près la situation en Iran.
Les sanctions américaines contre Téhéran n’empêcheront les acheteurs d’importer du pétrole iranien qu’à partir de début novembre, mais les exportations du pays ont déjà chuté sur les derniers mois.
“L’impression générale est que l’Opep et ses partenaires ne veulent pas, ou ne peuvent pas, augmenter leur production pour compenser le déclin des exportations iraniennes”, ont relevé les analystes de JBC Energy.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires n’ont pas annoncé de hausse de leur production fin septembre, alors que certains acteurs du marché s’attendaient à une telle action en réponse aux attaques du président américain Donald Trump contre le cartel.
“Nous estimons cependant que le pari à la hausse est dangereux”, ont prévenu les analystes de JBC Energy, qui notent que les réserves mondiales ne diminuent pas à un rythme aussi élevé que l’année précédente.
Les marchés observeront à ce sujet les données hebdomadaires publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks américains.
Pour les réserves arrêtées au 28 septembre, les analystes s’attendent à une hausse des stocks de brut de 1,5 million de barils, de 1,1 million de barils de ceux d’essence et à une baisse de 1,5 million de barils des réserves d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.