Les cours du pétrole ont avancé jeudi, poursuivant leur timide rebond entamé la veille après une série de plongeons, les courtiers accordant par ailleurs peu d’importance à un bond des stocks de brut américain.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a clôturé à 66,62 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 50 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de décembre a pris 21 cents à 56,46 dollars.
“La chute a été tellement sévère sur les deux dernières semaines qu’il est classique de voir le rebond se poursuivre”, a observé Gene McGillian de Tradition Energy.
Après douze séances de baisse d’affilée sur le WTI et six sur le Brent, les cours avaient interrompu l’hémorragie mercredi et poursuivaient donc leur convalescence jeudi.
Dans ce contexte, les courtiers ont accordé peu d’importance à un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) montrant un nouveau bond des stocks américains de brut sur fond de nouveau record dans la production américaine.
Les stocks de brut ont ainsi augmenté pour la huitième semaine de suite, de 48 millions de barils au total, retrouvant des niveaux qui n’avaient plus été atteints depuis près d’un an.
Mais les marchés ont peu réagi car après la débâcle des séances précédentes, “c’est comme si (la nouvelle hausse des stocks) avait déjà été anticipée” par les investisseurs, a réagi John Kilduff d’Again Capital.
La série noire sur les cours du brut a justement été liée à la crainte d’une surabondance de pétrole sur le marché, entre les hausses de production en Arabie saoudite et des dérogations accordées par les Etats-Unis à certains pays acheteurs de pétrole iranien, malgré la réinstauration de sanctions américaines début novembre.
“Nous estimons cependant que le prix du pétrole est trop bas et qu’il y aura un rebond, notamment avec une annonce de baisse de la production de l’Opep début décembre”, ont estimé les analystes de Bank of America Merrill Lynch.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, dont la Russie, se réuniront à Vienne début décembre.
L’Arabie saoudite défend déjà un durcissement de l’accord de limitation de la production qui la lie à ses partenaires pour faire remonter les prix, même si la Russie pourrait être plus prudente.