Les cours du pétrole ont nettement avancé mercredi à Londres et New York, aidés par le recul des stocks américains de brut et de produits raffinés dévoilé dans un rapport hebdomadaire.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 77,14 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,19 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour la même échéance a gagné 98 cents à 69,51 dollars.
Les cours du Brent et du WTI ont poursuivi leur dynamique haussière mercredi, clôturant leur huitième séance de hausse sur les dix dernières et retrouvant leurs plus hauts niveaux depuis juillet.
Cette fois ils ont pu compter sur “la baisse des stocks de brut et de produits raffinés” et “la hausse des exportations tandis que les importations ont peu évolué”, a estimé Matt Smith de ClipperData.
Lors de la semaine achevée le 24 août, les réserves commerciales de brut ont diminué de 2,6 millions de barils, celles d’essence de 1,6 million de barils et ceux d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 800.000 barils, d’après un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).
Les exportations américaines ont quant à elles culminé à 1,78 mbj contre 1,15 mbj la semaine précédente, et les importations se sont stabilisées à 7,49 mbj.
Les cours ont d’autant plus repris de l’élan mercredi que la veille, la fédération professionnelle API (American petroleum institute) avait publié ses propres données, jugées moins fiables que celles du gouvernement américain.
Elle avait fait état d’une légère augmentation des stocks de brut de 38.000 barils.
La production américaine de brut s’est de son côté stabilisée au niveau record de 11 millions de barils par jour.
Sur le front géopolitique, le retour des sanctions américaines sur le pétrole iranien à partir du début du mois de novembre continuait également à exercer une influence haussière sur les cours.
“Nous apercevons actuellement un déclin massif des exportations iraniennes de brut et d’autres produits distillés”, ont affirmé les analystes de Commerzbank.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a réaffirmé mercredi que Téhéran n’hésiterait pas à se retirer de l’accord de 2015, par lequel il s’est engagé à brider ses activités nucléaires, si celui-ci ne “préserve plus (ses) intérêts nationaux”.