Le pétrole a terminé en nette hausse à New York lundi, porté par la trêve commerciale entre Washington et Pékin, une alliance renouvelée entre les dirigeants russe et saoudien et l’annonce par une province canadienne d’une réduction de sa production.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de janvier a gagné 2,02 dollars ou 4% pour clôturer à 52,95 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, valait 61,74 dollars vers 19H40 GMT sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 2,28 dollars par rapport à la clôture de vendredi.
Les deux barils rebondissaient ainsi nettement après avoir perdu plus de 22% en novembre, leur pire baisse mensuelle depuis 2008.
Ils sont dopés par “la perspective de réductions ciblées de la production”, a estimé Robbie Fraser de Schneider Electric.
A l’approche d’une importante réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires à Vienne jeudi et vendredi, le prince saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine se sont en effet déjà mis d’accord, en marge du sommet du G20 en Argentine, pour “prolonger” leur accord sur une baisse de la production de pétrole.
“Même si cela n’indique pas directement le nombre de barils qui pourraient être retirés du marché, cela apporte un cadre pour la conclusion d’un accord à Vienne”, a remarqué M. Fraser.
Dans le même temps, les autorités de la province canadienne de l’Alberta ont annoncé une réduction de la production de pétrole de 325.000 barils par jour, en attendant que plus de capacités de transport soient disponibles.
Entre engorgement des oléoducs nord-américains et surabondance de l’offre, quelque 35 millions de barils attendent actuellement en Alberta d’être exportés, a justifié le gouvernement albertain dans un communiqué.
“Le fait que l’Alberta ait pris une telle mesure rend la tâche plus aisée pour l’Opep”, ont estimé les analystes de Goldman Sachs.
Les prix du pétrole ont enfin été aidés par la trêve commerciale conclue entre les présidents américain Donald Trump et chinois Xi Jinping en marge du sommet du G20 samedi à Buenos Aires.
“C’est une bonne nouvelle parce qu’une escalade aurait pesé sur la demande de pétrole des deux premiers consommateurs mondiaux”, ont souligné les analystes de Commerzbank.