Les pétrole coté à Londres a reculé jeudi alors que la Russie a affirmé qu’une hausse marquée de la production serait sur la table lors de la réunion de l’Opep et de ses partenaires prévue la semaine prochaine.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, principale référence sur le marché mondial, a fini à 75,94 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de juillet a quant à lui gagné 25 cents, à 66,89 dollars.
Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a affirmé que son pays souhaitait voir la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires augmenter dès le 1er juillet, a rapporté l’agence Bloomberg.
Plus tôt dans la journée, le ministre saoudien, Khaled al-Faleh, a déclaré qu’il était “inévitable” que les pays de l’Opep et leurs alliés s’accordent pour augmenter progressivement la production de brut, selon Bloomberg.
Le cartel et ses partenaires se réuniront à partir du 22 juin pour décider ou non de relâcher un peu la pression concernant l’accord de réduction de la production qui les lie depuis début 2017 et qui vise à faire progresser les prix.
“Les courtiers commencent petit à petit à intégrer à leurs décisions d’investissement le fait que la production sera augmentée à l’occasion de cette réunion”, a remarqué Mike Lynch de SEER.
A un peu plus d’une semaine du sommet, le président russe Vladimir Poutine et Alexandre Novak ont en tout cas rencontré jeudi le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et son ministre de l’Energie avant le match d’ouverture de la Coupe du monde disputé par leurs deux pays à Moscou.
D’autres pays en revanche sont moins ouverts à l’idée d’une hausse de la production, à l’image de l’Iran et de l’Irak.
“Le manque de consensus au sein du groupe pour faire face aux baisses de production de certains de ses membres est de plus en plus évidente”, a estimé Tamas Varga, analyste chez PVM.
“L’Iran a déjà écarté (une hausse des seuils de production) et accuse les Etats-Unis d’avoir provoqué la hausse des prix” avec leurs sanctions qui entravent les exportations iraniennes, ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Le cours du brut coté à New York a en revanche progressé, “dans le sillage du très net recul des stocks américains mercredi”, a affirmé M. Lynch.
Les données officielles hebdomadaires de l’Agence amérciaine d’information sur l’énergie (EIA) sur les réserves de brut aux Etats-Unis avaient fait état mercredi d’une baisse marquée et inattendue de 4,1 millions de barils.