Les prix du pétrole reculaient légèrement jeudi en cours d’échanges européens alors que les investisseurs se divisaient entre une demande qui pourrait souffrir d’une croissance mondiale terne et les efforts de l’Opep pour limiter l’offre mondiale.
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 54,85 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 6 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de février perdait 33 cents à 46,21 dollars.
Après avoir commencé la séance de mercredi en nette baisse, les prix ont bondi avant de modérer leurs gains sur la séance, pour effacer cette faible hausse jeudi matin.
“L’année commence comme la précédente avait fini, avec une volatilité exacerbée”, a résumé Tamas Varga, analyste de PVM.
Du côté de la demande, les investisseurs se sont inquiétés mercredi de voir l’activité manufacturière chinoise se rétracter fin 2018, ce qui laisse présager d’une demande terne du premier importateur mondial d’or noir.
Mais l’offre pourrait également être moins élevée que prévu, puisque l’Arabie saoudite a exporté 7,25 millions de barils de brut par jour en décembre, moins que lors des deux mois précédents, selon des données compilées par l’agence Bloomberg à partir du suivi de navires pétroliers par satellite.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont promis début décembre de limiter leurs extractions pour mettre un terme à la chute des prix, qui ont cédé environ 40% depuis début octobre.
Mais “en même temps, le ministère du pétrole irakien a fait état d’un bond des exportations de brut de son pays, à un sommet de 3,7 millions de barils par jour en décembre”, ont souligné les analystes de JBC Energy.
Les investisseurs doivent également prendre en compte la production des Etats-Unis, qui est devenu le premier producteur mondial avec l’essor de son industrie du pétrole de schiste.
Dans ce contexte, les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) seront scrutées lors de leur publication vendredi.
Pour la semaine achevée le 28 décembre, les analystes tablent sur une baisse de 2,15 millions de barils des stocks de brut, sur une hausse de 2,55 millions de barils des stocks d’essence et sur une hausse des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 750.000 barils, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.