Les cours du pétrole rebondissaient légèrement en Asie mardi sous l’effet d’achats à bon compte dans un marché plombé par les inquiétudes sur l’excès d’offre et le ralentissement de la demande.
Vers 02H50 GMT, le baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mars, prenait neuf cents à 52,08 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en mars, gagnait deux cents à 59,95 dollars.
Malgré la crise au Venezuela, les cours sont victimes « des inquiétudes croissantes sur le ralentissement de la demande en Chine et les preuves d’une augmentation de la production de pétrole de schiste américain, qui empêchent un rééquilibrage du marché », relève Margaret Yang Yan, analyste chez CMC Markets à Singapour.
La société Baker Hugues a comptabilisé vendredi dix puits de pétrole actifs supplémentaires aux Etats-Unis par rapport à la semaine précédente.
« Les craintes sur l’augmentation de l’offre continuent de peser sur les cours malgré les efforts de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour limiter la production », renchérit Alfonso Esparza, analyste chez Oanda.
Les prix avaient plongé de 40% en décembre et pour tenter de rééquilibrer le marché, l’Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé de réduire leur production de 1,2 mbj à compter de janvier. Mais les perspectives de ralentissement de la croissance économique mondiale entravent la progression des prix.
« La hausse des extractions américaines et de possibles esquives européennes face aux sanctions américaines contre le brut iranien contrebalancent les effets des perturbations provoquées par la crise au Venezuela », qui dispose des plus grandes réserves de brut au monde, a-t-il poursuivi.
Lundi, le Brent a cédé 1,71 dollar pour clôturer à 59,93 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le WTI a perdu 1,66 dollar à 51,99 dollars.