Les cours du pétrole reculaient à nouveau lundi en cours d’échanges européens après leurs pertes massives de vendredi, les investisseurs n’étant pas convaincus par des ministres de l’Opep qui ont affirmé dimanche que le marché serait à l’équilibre en 2019.
Vers 14H55 GMT (15H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 53,19 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour la même échéance perdait 96 cents à 44,63 dollars une heure après son ouverture.
La surabondance de l’offre fait plonger les prix de l’or noir à leur plus bas depuis l’été 2017. Le WTI a atteint 44,52 dollars vers 14H45 GMT tandis que le Brent avait sombré à 59,79 dollars vendredi.
Dimanche, des ministres de l’Energie de grands producteurs pétroliers ont tenté de rassurer lors d’une réunion au Koweït.
Le ministre de l’Energie des Émirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei, a ainsi déclaré, lors d’une conférence de presse, que l’excédent sur le marché était plus faible que ce qu’il était en 2017 et estimé qu’il devrait se résorber en un ou deux mois.
“Le marché est plutôt pessimiste et ignore les annonces de l’Opep, ce qui est assez typique, mais la production devrait reculer début 2019, particulièrement en Arabie saoudite”, a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
A court terme, les prix restent “pénalisés par la hausse des stocks aux Etats-Unis” et par “l’inquiétude des investisseurs sur la croissance mondiale et donc sur la demande de carburant”, a pour sa part souligné Benjamin Lu, analyste chez Price Futures Group.