Les cours du pétrole ont terminé en baisse lundi, l’élan qui portait les cours depuis le début de l’année s’essoufflant alors que des données décevantes sur les exportations chinoises ont ravivé les craintes d’un ralentissement économique mondial.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a cédé 1,49 dollar pour terminer à 58,99 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de février a perdu 1,08 dollar pour finir à 50,51 dollars.
Les cours ont été affectés par l’annonce d’une importante baisse, de 16%, de l’excédent commercial de la Chine en 2018.
Le pays devrait conserver sa position de première puissance marchande mais ces données “pèsent sur les prix en alimentant les craintes d’un ralentissement économique en Chine et à travers le monde”, ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Phil Flynn de Price Futures Group mettait ainsi en avant le recul de 1,7% en novembre de la production industrielle dans la zone euro.
“Cela aussi pose la question de savoir si les mesures d’aide à l’économie annoncées récemment (par Pékin) seront suffisantes pour empêcher un ralentissement majeur”, a-t-il ajouté.
Les investisseurs s’interrogent aussi sur la capacité de la Chine, devenue en 2018 le premier importateur mondial d’or noir, à maintenir le niveau de ses achats.
Avec 43,78 millions de tonnes de brut importées en décembre contre 42,87 millions de tonnes en novembre, la quantité de pétrole importée a augmenté au total mais légèrement diminué en cadence quotidienne par rapport au record établi au mois précédent.
Si les importations d’or noir se maintiennent au dessus de 10 millions de barils de brut par jour (mbj), certains analystes pensent que ce niveau élevé ne va pas être maintenu.
“Les premiers quotas d’importations accordés aux raffineries indépendantes (début 2019 en Chine, ndlr) sont plus bas que ceux qui avaient été publiés début 2018”, ont ainsi noté les analystes de ING Economics.
Le contrat de référence du gaz naturel coté à New York a bondi de son côté de 16% alors qu’une vague de froid s’est abattue sur le nord et l’est des Etats-Unis.
“La météo continue d’être le principal élément guidant les prix à court terme”, a commenté Doug May de Schneider Electric.