Le phoque moine, qui s’est échoué la semaine dernière sur une plage de Jijel, est mort. Le corps inerte de l’animal marin a été retrouvé sur une plage à Béni Ferguene dans la commune d’El Milia, indique ce lundi 9 octobre la direction de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya de Jijel dans un communiqué sur sa page Facebook.

Le corps du phoque a été récupéré par les services de la direction de la pêche et de l’aquaculture dans la wilaya de Jijel avec l’aide des pêcheurs de la région de Oued Zehor, ajoute le même communiqué.

Il a été remis au parc national de Taza pour y être momifié au niveau du centre de pêche de Zéralda, selon la même source.

Le phoque mort va être momifié

Les experts du Centre national de recherche dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture vont prendre des échantillons du corps de l’animal ainsi que ses mesures dans le cadre de leur recherche sur cette espèce, peut-on lire dans le communiqué de la direction de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya de Jijel.

Des photos sont également prises pour être exploitées afin de définir le genre de l’animal et son type. Les chercheurs travaillent également pour connaître les raisons de la mort du phoque, précise la même source.

La direction de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya de Jijel informe, par ailleurs, qu’un chercheur de l’université de Béjaïa spécialisé dans les mammifères marins a examiné l’animal pour déterminer ses caractéristiques biologiques.

La semaine dernière, plusieurs vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux montrant ce phoque sur des plages de Jijel. Un phoque dans les plages d’Algérie, c’est un événement rare qui valait la peine d’être documenté.

Phoque moine en Algérie : une longue histoire

Dans un ouvrage, paru en 2019, intitulé Les mammifères sauvages d’Algérie, Répartition et Biologie de la Conservation, Mourad Ahmim spécialiste des mammifères marins, a donné les caractéristiques physiques du phoque moine de Méditerranée.

Le mâle du phoque moine a le dessus noir uni et dans certains cas, on trouve des mâles avec des tâches jaunâtres. Le dessous est gris jaune avec des tâches de brun noir. Le phoque porte une grande marque en gris et blanc dans l’abdomen. Chez les vieux phoques, cette marque est en gris argenté tandis que chez les femelles, il n’y a pas de marque dans cette partie du corps.

Au fil des époques, le phoque a été repéré tout au long de la côte algérienne. Il a été mentionné pour la première fois dès 1789 par un scientifique du nom de Poiret que cite Mourad Ahmim dans son travail de recherche.

Mourad Ahmim rapporte des signalements du phoque moine solitaire ou en groupe en 2010 et en 2017 dans la côte de la wilaya de Skikda et à l’Est de la capitale Alger.

En 2010, deux phoques ont été repérés dans la région de Tamanart dans la wilaya de Skikda. Sept ans plus tard, une famille de deux adultes et de trois petits phoques a été signalée près du port de Tamenfoust par un plongeur professionnel.