La création par le parti français la République en marche (LREM) d’un comité à Dakhla dans les territoires sahraouis occupés, constitue une violation flagrante du statut international du Sahara occidental, a dénoncé ce samedi le Front Polisario.
La représentation du Front Polisario a rappelé au parti du président français Emmanuel Macron, que Dakhla ou “VilllaCisneros, fait partie du territoire non autonome du Sahara occidental illégalement occupé par le Maroc, où sévit la guerre“, et non pas dans les “provinces du sud du Maroc” comme a prétendu le parti dans son communiqué.
“Il s’agit d’une violation flagrante du statut international du Sahara occidental, qui relève de la responsabilité de l’ONU, et qui est l’objet d’un processus de décolonisation, impliquant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, entravé jusqu’à aujourd’hui par la monarchie marocaine“, a déploré le Front Polisario.
“Faut-il rappeler au parti LREM, que pour l’ONU, le Sahara occidental ne relève ni de la souveraineté, ni de l’administration du Royaume du Maroc qui y exerce une occupation et une oppression brutales contre l’ayant droit légitime, le peuple sahraoui“, s’est-il indigné, rappelant à ce titre, la décision de la Cour européenne de Justice (CJUE) du 21 décembre 2016 qui, “affirme clairement que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires séparés et distincts“.
Pour la représentation sahraouie “le parti LREM et son comité se rendent coupables d’une grave violation du droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même, donc d’une violation caractérisée du droit international“.
Il “assume, du fait de cet acte, une lourde responsabilité en encourageant l’occupation du Sahara occidental et la répression violente contre son peuple“, a-t-il affirmé.
“Il est à craindre hélas, quand on lit les propos du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Monsieur Jean-Yves Le Drian, à la faveur de son entretien ce 8 avril, avec son homologue marocain, que la France va continuer sa politique qui contrarie l’avènement d’une solution juste et durable du conflit du Sahara occidental, pour le dommage de la paix et de la sécurité dans tout le Maghreb“, conclut le communiqué.