Le porte-parole du Parti des Travailleurs (PT), Djelloul Djoudi, a été condamné ce jeudi 22 octobre par le tribunal d’El Harrach (Alger) à une peine de trois mois de prison avec sursis, et 50.000 DA d’amende, dans l’affaire l’opposant à l’ancienne ministre de la Culture, Nadia Labidi.
Les faits remontent au 8 mai 2018. Dans un entretien à Liberté publié ce jour là, Djelloul Djoudi avait accusé Mme Labidi de “conflits d’intérêts” dans sa gestion du ministère de la Culture. Il avait en fait repris à son compte une accusation de la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, à l’encontre de la ministre de la Culture.
Une plainte pour “diffamation” a, par la suite, été déposée par cette dernière à l’encontre de M. Djoudi, le 8 octobre 2019.
En réaction à la condamnation de M. Djoudi, le PT a exprimé son « étonnement ». « Ce verdict est des plus incompréhensibles, car les avocats du PT ont démontré, preuves à l’appui, que Djoudi Djelloul n’a fait qu’exercer, dans le cadre de son mandat de député à l’APN, le contrôle parlementaire sur l’action du gouvernement notamment sur les questions de conflit d’intérêt et que dans ce cadre, il jouissait de l’immunité parlementaire », a réagi le PT, en affirmant qu’il fera appel.
Une autre action en justice, pour le même objet, a également été intentée, le 7 mai 2015, à l’encontre de Mme Hanoune par l’ancienne ministre qui a réactivé, le 5 mai 2019, la même plainte. Celle-ci est en cours d’instruction.