Le Premier ministre français Édouard Philippe est attendu mercredi et jeudi à Rabat, son deuxième déplacement hors de l’UE après Tunis début octobre, pour rencontrer son homologue marocain et évoquer notamment la jeunesse et l’éducation. Le chef du gouvernement d’Emmanuel Macron ne rencontrera toutefois pas le roi, Mohammed VI, en déplacement à l’étranger.
Dix à vingt accords, portant sur la sécurité civile, la coopération administrative pour la réforme de l’État, l’amélioration des services publics ou le numérique, doivent être signés lors de cette visite de M. Philippe, accompagné de dix ministres ou secrétaires d’Etat. Cette visite et ces accords porteront notamment sur l’éducation, mais aussi l’économie alors que la France n’est plus le premier partenaire commercial du royaume, supplantée par l’Espagne.
Le Maroc est le premier pays d’origine des étudiants étrangers en France, et la France a développé dans ce pays le plus important de ses réseaux scolaires publics au monde, avec 38 écoles et 37.000 élèves inscrits à la rentrée 2017, de la maternelle aux classes préparatoires.
Le Premier ministre français doit visiter le campus de la grande école de commerce Essec à Rabat, ouvert en 2017. Depuis quelques années, les grandes écoles françaises sont de plus en plus nombreuses à s’implanter au Maroc, dont l’École Centrale, l’EM Lyon Business School, l’École des Mines, ou l’INSA.
Quatre décennies après le lancement de la politique d’arabisation lancée par le roi Hassan II, les deux gouvernement prévoient de signer un accord d’aide au développement de l’enseignement bilingue, en augmentant les sections internationales françaises dans le secondaire, alors que la romancière franco-marocaine Leïla Slimani vient d’être nommée, début novembre, « représentante personnelle » du président Emmanuel Macron pour la francophonie.
Le volet éducatif de la visite de M. Philippe doit également soutenir le développement des voies professionnelles et l’équité entre garçons et filles en milieu rural.