Le chef de l’Etat soudanais Omar el-Béchir a raillé jeudi ses opposants, affirmant qu’un changement de président ne pouvait se faire sur les réseaux sociaux, alors que de nouveaux rassemblements ont été dispersés au gaz lacrymogène dans plusieurs villes du Soudan.
la police soudanaise a indiqué que plusieurs policiers et manifestants avaient été blessés jeudi, soit par des jets de pierres, soit par des tirs de gaz lacrymogènes.
Depuis le début du mouvement de contestation en décembre, après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, l’Association des professionnels soudanais utilise les réseaux sociaux comme Facebook, Whatsapp et Twitter pour inciter la population à sortir dans la rue, notamment grâce aux hashtags #SudanRevolts et #SudanUprising (« Révoltes au Soudan », « Soulèvement au Soudan »).
« Un changement de gouvernement ou de président ne peut se faire par Whatsapp ou Facebook », a toutefois souligné Omar el-Béchir à Kassala (est), lors d’une réunion publique retransmise à la télévision.
Cela ne peut arriver « que par des élections » et « seul le peuple peut décider de qui sera le président », a ajouté M. Béchir, au pouvoir depuis 1989 à la suite d’un coup d’Etat et dont une nouvelle candidature est pressentie pour l’an prochain.
Depuis le début du mouvement de contestation, Omar el-Béchir a tenté de restreindre l’utilisation des réseaux sociaux, selon des analystes et des militants qui ont rapporté avoir des difficultés à se connecter sur Facebook, Twitter et Whatsapp.