Le président du Congrès du travail du Nigeria (NLC), Ayuba Wabba, a interpelé le président nigérian Muhammadu Buhari en lui demandant « de convaincre le Maroc de mettre fin à l’esclavage au Sahara occidental et d’accorder l’indépendance à la population sahraouie », rapporte le média marocain Le Desk ce lundi.

Le Congrès du travail du Nigeria est la principale confédération syndicale du pays. Le président du NLC Ayuba Wabba a affirmé lors d’une réunion publique organisée par le Mouvement nigérian pour la libération du Sahara occidental qu’il était « honteux que le Nigeria continue sa romance avec le Maroc, qui a refusé de laisser un pays frère vivre librement et jouir de son indépendance ».

Selon M. Wabba, « le Nigeria devrait s’opposer à toutes les formes d’injustice envers les autres pays africains », et a appelé le président Buhari à tenir la promesse à laquelle il a fait écho dans de nombreux forums « en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental ».

« Le silence du gouvernement nigérian contre la perversion du Sahara occidental signifie simplement que le Nigeria s’associe à l’injustice », a affirmé le président du NLC. « Sachez que le continent africain dans son ensemble ne connaîtra la paix que lorsque tous les pays sous une forme ou une influence coloniale seront complètement libérés », a-t-il ajouté.

Le président du Syndicat du personnel universitaire (ASUU) a de son côté considéré que « le Nigéria devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour soutenir les indépendantistes du Sahara Occidental ». Biodun Ogunyemi a appelé le gouvernement nigérian à « rester à l’écart de tout ce qui l’associe à l’injustice en cours contre le peuple du Sahara occidental », demandant en outre au président du Nigéria « d’utiliser sa position de chef de la CEDEAO pour soutenir la liberté et l’indépendance du Sahara occidental ».

« Les Nigérians devraient boycotter les biens et les produits du Maroc en solidarité avec le Sahara occidental », a pour sa part affirmé Ezenwa Nwagwu, du Comité pour la défense des droits de l’Homme, cité par la même source.