La croissance mondiale connaît sa plus faible progression en 2018, et pèse sur la demande globale de pétrole.
Les prix du pétrole baissent ce jeudi en cours d’échanges européens, toujours sous l’effet des craintes sur l’économie mondiale, renforcées par les données économiques chinoises et les stocks américains. Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 58,73 dollars à Londres, en baisse de 1,26% par rapport à la clôture de mardi.À New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre s’échangeait à 54,75 dollars, 0,87% de moins que la veille.
En cause, les craintes d’une récession
“En ce qui concerne le pétrole, les craintes concernant la croissance mondiale ont été exacerbée par le recul de la production industrielle chinoise”, a expliqué Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
La croissance mondiale a fortement ralenti le mois dernier, connaissant sa plus faible progression en 17 ans, selon des chiffres publiés mercredi par le Bureau national des statistiques (BNS). Le ralentissement de l’industrie chinoise pèse sur la demande mondiale de pétrole.
“Avec cela en toile de fond, le pétrole s’est pris un autre coup mercredi après l’annonce par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) d’une hausse des stocks de brut américains”, ont relevé les analystes de JBC Energy.
Selon les chiffres publiés par l’agence, les stocks de brut aux États-Unis ont augmenté de 1,6 million de barils lors de la semaine achevée le 9 août. Une hausse des stocks implique une offre plus abondante d’or noir, de nature à faire baisser les cours.
De plus, le taux d’intérêt sur la dette américaine à dix ans est passé temporairement mercredi sous celui des bons à deux ans, pour la première fois depuis 2007. Ce phénomène, connu sous le nom d'”inversion de la courbe des taux”, reflète la différence de rendement accordé par l’État américain aux investisseurs misant sur sa dette à court ou à long terme. Particulièrement redouté des marchés financiers, il est généralement l’indicateur avancé d’une récession, ce qui a pénalisé mercredi l’ensemble des marchés financiers.