Société

Le procès de Chakib Khelil s’ouvre à Alger

Reporté à plusieurs reprises, le procès de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil s’est ouvert ce lundi 31 janvier devant le pôle judiciaire spécialisé économique et financier de Sidi M’hamed (Alger).

L’ancien homme fort du secteur des hydrocarbures en Algérie, en fuite à l’étranger, est poursuivi pour corruption et octroi d’indus avantages dans le cadre de la réalisation d’un complexe gazier à Arzew (Oran) du temps où il dirigeait le département de l’énergie (1999-2010).

Outre Chakib Khelil, l’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et plusieurs cadres de la compagnie pétrolière nationale sont également poursuivis dans la même affaire, dans laquelle le Trésor public et Sonatrach se sont constitués partie civile.

Chakib Khelil a fait l’objet de poursuites en 2013 dans le cadre de l’affaire Sonatrach-ENI, avec le lancement d’un mandat d’arrêt international à son encontre par le parquet général d’Alger, alors dirigé par Belkacem Zeghmati, futur ministre de la Justice. Mais toutes les charges seront abandonnées et l’ancien ministre, réhabilité, rentrera en Algérie en 2016.

Un nouveau mandat d’arrêt a été lancé contre lui par la justice algérienne en août 2019, dans le cadre des enquêtes contre la grande corruption, qui ont été lancées après la chute du président Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir par la rue.

Khelil faisait partie des personnalités très proches de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Il avait dirigé le secteur de l’Energie et même le groupe Sonatrach entre 1999 et 2010. Il a été écarté du gouvernement, suite à l’éclatement du premier gros scandale de corruption à Sonatrach.

Pendant sa gestion du secteur de l’Energie, certains lui reprochent d’avoir saboté le gisement gazier de Hassi R’mel, le plus grand du pays. En 2005, il a également tenté de mettre en place une réforme de la loi sur les hydrocarbures qui avait été jugée trop favorable aux compagnies étrangères et qui n’a jamais vu le jour.

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