Le Parti des travailleurs (PT) s’est alarmé ce samedi de la dégradation de l’état de santé de sa présidente Louisa Hanoune, incarcérée depuis le 9 mai dernier par la justice militaire.
« Louisa Hanoune est depuis un mois en détention préventive. Elle a passé tout le mois de Ramadhan en prison. Son seul ‘’crime’’ qu’elle reconnaît et assume, c’est d’avoir agi comme premier responsable du PT, comme elle l’a toujours fait et assumé, pour trouver des solutions algériennes conformes aux revendications de l’immense majorité du peuple, mobilisé dans une authentique révolution depuis bientôt quatre mois réclamant clairement et nettement le départ du système/ régime en place », indique le PT dans un communiqué.
Pour le Parti des travailleurs, le maintien de Louisa Hanoune en détention provisoire est « injuste et incompréhensible, alors présente toutes les garanties légales de rester à la disposition de la justice ».
« La santé de Louisa Hanoune, atteinte de plusieurs maladies chroniques, se détériore dangereusement nécessitant les meilleures conditions de soins hors du milieu carcéral où elle est jetée depuis un mois. Elle a, elle-même, alerté la direction du pénitencier de Blida sur plusieurs malaises qu’elle a eus depuis son emprisonnement », affirme le communiqué du parti, qui précise qu’une « demande pour qu’elle soit auscultée par ses médecins traitants ainsi qu’une demande d’une rencontre entre ces derniers avec les médecins de la prison ont été rejetées ».
Dans ce contexte, le PT fait savoir qu’il « tient comme responsable les pouvoirs publics quant à tout développement fâcheux dans le dossier de l’affaire Louisa Hanoune, notamment après la tragique disparition en détention du militant des droits de l’homme K-E- Fekhar ».
Par ailleurs, le Parti des travailleurs a dénoncé une opération qui aurait été engagée au sein du parti afin de « tenter de le déstabiliser et de changer sa nature. Cette entreprise est menée par les députés du PT qui ont choisi de rester à l’APN en violation de la décision » du bureau politique du PT.
« Les députés non démissionnaires qui ont ainsi rejoint la contre-révolution se targuent dans leurs agissements contre le parti d’avoir des appuis au sein du pouvoir en place. Ces députés non démissionnaires dont deux ont assisté et voté pour le coup de force antirévolutionnaire qui a intronisé A. Bensalah président de l’no9, tentent d’entrainer des membres du CC sur une voie de domestication du PT afin de l’arrimer au régime en place », affirme le PT.