Le pouvoir d’achat des Algériens s’est nettement détérioré ces derniers mois à cause principalement d’une inflation mondiale et la stagnation des salaires.
Hormis les produits subventionnés, quasiment tous les produits alimentaires et autres marchandises ont vu leur prix monter en flèche. La hausse n’a pas épargné les fournitures scolaires, ce qui rend la rentrée de cette année encore plus problématique pour les ménages à faible revenu.
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Le Parti des Travailleurs (PT), parle d’une « inflation à deux chiffres qui touche tous les domaines de la vie quotidienne ».
Réuni ce lundi 12 septembre, le secrétariat permanent du Bureau politique du parti a constaté « avec une très grande inquiétude » ce qu’il qualifie d’ « insupportable situation qu’endure la majorité de la population », mettant l’accent sur les rentrées scolaire et universitaire qui « prennent à la gorge » les familles qui ont déjà « du mal à subvenir à leurs besoins alimentaires de base ».
Dans un communiqué qui a sanctionné la réunion de son BP, le parti de Louisa Hanoune appelle l’Etat à prendre les mesures nécessaires afin que la flambée des prix des fournitures scolaires ne mette pas « en danger la scolarité de beaucoup d’enfants » et éviter au pays de replonger « dans une situation régressive de sinistre mémoire en matière de scolarisation ».
« Inflation à deux chiffres »
Pour le PT, il ne s’agit pas d’une fatalité, puisque, assure-t-il, les solutions existent, soulignant dans ce sens l’exemple des APC qui ont pris en charge l’achat des fournitures scolaires pour tous les élèves de leurs communes.
Cela ne pouvant se faire partout à cause de la situation déficitaire de nombreuses communes, le PT estime qu’il appartient à l’Etat, « garant de l’égal accès de tous les enfants à l’école », d’intervenir, « car ayant les moyens de le faire ».
Le danger de la situation actuelle est, met en garde le parti, de voir des élèves déserter les bancs de l’école à cause de l’incapacité de leurs parents à prendre en charge leur scolarisation.
Selon le PT, près de quatre millions d’élèves, « soit près d’un tiers des enfants scolarisés », bénéficient gratuitement de livres scolaires car issus de familles démunies.
Cela constitue « un indice de la paupérisation dramatique qui frappe de larges couches de la société », déduit le PT qui appelle par ailleurs à augmenter le budget alloué aux cantines scolaires qui est de l’ordre de 45 dinars le plat, « une somme dérisoire au vu des prix actuels ».