À la veille d’une nouvelle manifestation annoncée des étudiants prévue ce mardi 9 avril, le Parti des travailleurs (PT) a mis en garde ce lundi les autorités du pays contre toute tentative de recourir à la répression.

Le Secrétariat du bureau politique (SBP) « met en garde les autorités du pays quant aux velléités d’empêcher toute mobilisation populaire pacifique et les tient pour seules responsables de tout dérapage et ce à la veille de la marche hebdomadaire des étudiants qui se tient chaque mardi depuis le soulèvement révolutionnaire du 22 février », écrit le PT dans un communiqué.

Cette mise en garde du PT intervient dans la foulée d’une série d’événements semblant conforter l’information selon laquelle le premier ministre Nourredine Bedoui aurait instruit d’interdire toutes les marches et les rassemblements de la semaine, mise à part la marche de vendredi.

Dans ce contexte, le PT rappelle les barrages filtrants de la gendarmerie dressés vendredi 29 mars à l’est d’Alger pour empêcher les manifestants des autres wilayas de rejoindre la capitale, l’empêchement le lendemain d’un rassemblement des travailleurs devant le siège de l’UGTA et l’arrestation de certains par eux et l’empêchement le même jour d’un rassemblement de l’association RAJ et de militants politiques devant la Grande poste.

« Ainsi, après les vaines manœuvres politiques opérées par les tenants du régime en place et leurs partenaires dans « l’opposition » pour freiner, contourner et dévier le processus révolutionnaire qui veut en finir avec le système en place, voudrait-on passer à l’option sécuritaire et répressive ? », s’interroge le PT.

Le parti de Louisa Hanoune réaffirme une fois de plus, que « toute tentative de sauvetage du système en place, périmé et condamné, que ce soit par les moyens de la manœuvre politique ou, de surcroît sécuritaires et répressifs, est vaine et ne peut conduire notre pays qu’à des lendemains incertains et des voies sans issues ».