Le coût de l’organisation de la coupe du monde de football de 2022 au Qatar dépasse les 6 milliards de dollars. « En tout, il s’agit de 24 milliards de rials qataris. Cette somme doit couvrir les travaux des huit stades prévus pour la compétition ainsi que les terrains réservés aux entraînement et les autres infrastructures liés au Mondial », a annoncé, dimanche 16 décembre, Hassan Al Thawadi, secrétaire général du comité organisateur de Qatar 2022.

Ce comité est appelé Supreme Committee for Délivery and Legacy (SC, le Haut comité des projets et de l’héritage). Son secrétaire général s’exprimait, lors d’une rencontre avec la presse, à Al Bidda Tower, siège du comité à Doha.

Ce comité est en charge de tous les travaux préparatoires de la phase finale Mondial 2022. « Nous respectons le budget qui a été dégagé dès le début et selon la vision qui a été tracée. Le compte à rebours a commencé dès la fin de la Coupe du monde en Russie. On sait qu’on arrive juste après. La présentation de la maquette de Lusail Stadium (samedi 15 décembre) est une étape importante dans la phase de la préparation de l’événement. Nous évoluons selon le calendrier qui a été retenu de sorte à ce que tous les stades soient prêts en 2020», a-t-il assuré.

D’autres projets sont en cours d’exécution, comme ceux du métro de Doha et des autoroutes autour des villes, pris en charge par l’Etat dans le cadre du vaste programme d’urbanisation du Qatar.

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La crise du Golfe n’a pas perturbé la préparation

La crise du Golfe, qui oppose depuis juin 2017, le Qatar au trio constitué de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Bahreïn, n’a, selon lui, pas influencé l’avancée des travaux de préparation du Mondial 2022.

« Dès le début du siège (el hissar, terme utilisé officiellement au Qatar), nous nous sommes mis à la recherche d’autres fournisseurs de matières premières. Cette recherche a duré deux à trois semaines. Cela nous a légèrement perturbé, notamment pour les coûts. Mais dès que nous avons mis en place un plan de travail alternatif efficace, nous avons absorbé les surcoûts et découvert que nous avons une matière première de meilleure qualité et à des prix compétitifs. Nous avons appris beaucoup de choses de ce siège même s’il n’y a rien de positif dans un siège qui a séparé des familles », a détaillé Hassan Al Thawadi, en présence de journalistes venus de plusieurs pays arabes et de Russie.

Hassan Al Thawadi, président du Supreme Committee for Delivery and Heritage (© TSA)

Sur la trace du Mondial russe

Il n’a pas caché que son comité a beaucoup appris de l’expérience de la Russie dans l’organisation du Mondial 2018. « Nous avons apprécié l’instauration du système du Fan ID (document que les spectateurs devaient avoir avant d’accéder aux stades lors du Mondial de 2018). Une expérience réussie selon les spectateurs, les journalistes et les techniciens. Nous allons reprendre l’idée en la développant pour la rendre plus efficace en s’appuyant sur la technologie », a-t-il promis.

La Fan ID a permis à des milliers de spectateurs d’entrer en Russie sans visas pour assister aux matchs. Le pays organisateur du Mondial 2018 a pris en compte les bienfaits touristiques de l’événement sportif et a donc facilité les procédures de voyage.

Selon Hassan Al Thawadi, plus de 300.000 volontaires sont déjà engagés pour contribuer à l’organisation du Mondial de 2022. Après la manifestation, certains stades vont être affectés à d’autres utilisations.

La maquette du Lusail Stadium (© TSA)

« Certains garderont leur aspect de stades, mais seront utilisés à d’autres fins, des appartements, des centres sanitaires, des écoles, etc. Cela pour compléter les besoins notamment de la nouvelle ville de Lusail. Pour nous, il est hors de question de laisser les infrastructures sans utilisation. Une utilisation qui sera bénéfique pour la région (pays du Golfe) et la société », a précisé le président de la SC.

Le Lusail Stadium, qui est situé à 15 km du centre ville de Doha, serait concerné par la transformation après la mondial de 2022.

La maquette de ce stade dont la capacité est de 80 000 spectateurs, qui va abriter la grande finale du Mondial en décembre 2022, a été présentée en marge du Doha Forum.

Maquette d’un stade destiné au Mondial de 2022 au Qatar (© TSA)